Esdras
10 : 11 — « Et maintenant, faites confession à l’Éternel,
le Dieu de vos pères, et faites ce qui lui est agréable, et séparez-vous
des peuples du pays et des femmes étrangères
».
Ce
texte est plein de signification et adapté aux temps dans lesquels
nous vivons. Au moment où Esdras, prononça ces paroles, le reste de la
nation juive était de retour après 70 ans de captivité dans l’empire
babylonien. De la nation qui avait été emmenée en captivité après la
chute de Sédécias, dernier roi d’Israël, seuls les plus zélés
revinrent dans leur capitale nationale antérieure, Jérusalem, beaucoup
préférant demeurer à Babylone et dans ses régions, sous la nouvelle
administration persane.
Nous
pouvons donc conclure que, à l’époque de ce texte, la population de Jérusalem
était constituée des plus zélés et des plus fidèles des Israélites.
Néanmoins, les choses n’allaient pas très bien pour eux. Le développement
de la ville était bloqué. Le fait que le peuple n’était pas en
harmonie avec le Dieu de leur alliance contribuait à l’état malsain
des affaires. Esdras exhortait le peuple à se séparer des nations
environnantes et des femmes « étrangères ».
Si
nous devions limiter l’exhortation d’Esdras aux circonstances de son
époque, elle n’aurait que peu de valeur pour nous maintenant. Mais,
comme pour la plupart des exhortations bibliques, il y a une portée plus
large dans les principes sous-jacents, et nous pouvons retirer des leçons
précieuses pour aujourd’hui et changer rapidement.
QU’EST-CE
QUE LE « PAYS » ?
Par
« pays », le texte parle ici du « monde » qui,
dans les Écritures, signifie souvent les nations environnantes avec leur
ordre social, leurs coutumes et leur culture tout ceci étant en conflit
avec les lois et l’appel de la nation sainte, la théocratie d’Israël.
Esdras
pouvait constater que le peuple ne reconstituerait jamais une nation
pleine de réussite
aussi longtemps que ses membres refusaient de se défaire des pratiques
qu’ils avaient prises alors qu’ils étaient en captivité en Assyrie.
Et les « abominations » des peuples des nations environnantes
étaient particulièrement nocives avec leur obscénité Esdras 9 :
1, 2, 10-15.
Pays
de la Promesse, mais pas encore de Sion, à l'époque où les Juges
dirigeaient le pays. Cinq cents ans s'écoulèrent avec des fortunes
diverses avant que n'arrive David. Il fit le siège de la colline
forteresse de Sion et la prit d'assaut aux Jébusiens, et il ôta ainsi
cette opprobre du milieu du Pays Josué 15 : 63 ; Juges 1 : 21. Il appela
l'endroit la Cité de David, mais sa citadelle était Sion et elle l'est
restée à ce jour, incarnant aux yeux de chaque Juif croyant son droit
inaliénable au Pays de la Promesse.
Jérémie
et le petit nombre de fidèles qui avaient aimé Sion se lamentèrent
lorsque Dieu, dans une colère juste, se tourna ainsi contre Son peuple. Là-bas,
en Babylone, les captifs se rappelèrent. Dans le pays au delà du grand
fleuve, ils pleuraient lorsqu'ils se souvenaient de Sion.
Cependant,
une question doit être soulevée — combien pleurèrent ? Et combien
cherchèrent une assimilation aux conditions avantageuses des Gentils,
oubliant leur allégeance à Jérusalem ?
Ceux
qui se lamentaient n'eurent plus besoin de le faire lorsque Zorobabel se
présenta avec l'autorité royale pour s'en retourner au Pays et
reconstruire le Temple en ruines. Cependant quels sont ceux qui se mirent
en route pour ce voyage de la foi et de l'Espérance ? Il n'y eut que
cinquante mille âmes, parmi toutes celles qui étaient éparpillées dans
l'Empire, et la plupart d'entre elles venaient de deux tribus, Juda et
Benjamin.
Par
la persuasion, Esdras en trouva mille sept cents de plus, et c'est par
tous ceux-là que le Temple fut relevé dans une ville en ruines, négligée
au milieu d'un pays isolé Esdras 8 : 1-36.
Ce
fut ensuite le fidèle Néhémie qui retourna, paré des lettres du Roi.
Il exalta l'esprit du peuple. Les murs de la ville furent reconstruits en
dépit de l'opposition des païens, et la porte fut solidement assujettie
à sa place. Jérusalem et Sion se dressaient de nouveau pour rassurer les
fidèles, pour réprouver et avertir les infidèles, et pour annoncer au
Monde que les promesses de Dieu étaient certaines et qu'il ne rejetterait
jamais Israël, Son peuple.
Dans
le Sionisme présenté correctement dans son application élargie, réside
la réponse du judaïsme à ses jeunes — en fait à tous ceux qui
cherchent. Que les yeux des jeunes soient ouverts aux promesses de Dieu
d'un glorieux futur pour Israël. Que leurs cœurs soient rendus joyeux
par une espérance vivante de la bénédiction de toutes les familles de la Terre (Es. 35) !
Qu'ils
voient, sachent et apprennent par cœur que leur participation à ces
choses commence par leur acceptation de la Parole infaillible de Dieu, et
que cette acceptation étant acquise par leur participation totale sera une
joie sans fin.
Tiré
de l’E.B. 277 et de « PLEINS FEUX SUR LE SIONISME »
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