—
JÉRÉMIE 31 : 3 —
« Je
t'ai aimée d'un amour éternel ; c'est pourquoi je t'attire
avec bonté ».
Nous
souhaitons clarifier notre position au sein de la chrétienté, cela
nous semble nécessaire pour tous nos amis en Israël et en dehors.
Nous rappelons que « La Commission d’Israël » n'a
aucun clergé, aucune église, qu’il n'y a pas de hiérarchie, ni
de liste de membres. Ce n'est ni une secte ni une organisation ;
c'est un mouvement, qui reçoit le soutien d'individus de tous les
milieux sociaux qui partagent une conviction commune. Nous rejetons
les erreurs des églises, principalement celle de la trinité cause
de l’accusation de « peuple déicide », et également
la « THÉOLOGIE DE REMPLACEMENT » accepté dans toutes
les églises encore aujourd’hui. C’est pourquoi aucune
collaboration n’est envisageable avec les églises nominales établies.
Nous
croyons et défendons que la faveur de D.ieu, retirée aux Juifs
pendant près de deux mille ans leur est revenue pendant les cent
ans qui viennent de s'écouler. Les buts de la Commission sont légitimes,
honnêtes, ouverts et loyaux. Son message est tout à fait clair. La
faveur de D.ieu revient aux Juifs en Terre Sainte EN TANT QUE JUIFS.
La Nation d'Israël n'entrera jamais dans le giron chrétien, mais
elle sera employée en tant que Nation juive à la bénédiction
de toute l'Humanité. Nous encourageons tous nos amis Juifs à
demeurer Juif et nous les encourageons à attendre
l’accomplissement de leurs promesses merveilleuses placées devant
eux.
La
Commission d’Israël a pu mener à bien ce soutien et cet
encouragement depuis des décennies (depuis - 1970 en France), grâce à son indépendance [J.O.]. En effet, l’œuvre de la
Commission ne consiste pas à chercher des convertis parmi les Juifs
pour aucune des sectes ou églises chrétiennes, mais, « Parlez
au cœur de Jérusalem, et criez lui que son temps de détresse est
accompli » — (Es. 40 : 1, 2).
THÉOLOGIE DE REMPLACEMENT
La chrétienté repose sur
deux piliers — le Catholicisme romain et le Protestantisme dans ses
diverses formes. Ces deux piliers appliquent la « THÉOLOGIE
DE REMPLACEMENT ».
Les protestants reçurent leurs plus anciennes conceptions
religieuses du catholicisme romain avec lequel ils étaient
identifiés à l’origine, il n’est pas surprenant que beaucoup des
erreurs de ce système leur demeurèrent attachées, nous regrettons
qu’ils aient cessé de protester.
Nous
ne désirons pas blesser les personnes en tant que telles, quelle
que soit leur appartenance, car nous savons reconnaître et apprécier
le dévouement, l’amour du prochain et parfois la noblesse de
certaines d’entre elles. Mais ce sont les systèmes que nous dénonçons
et qui sont à l’origine de tant de souffrances et de crimes
surtout la Papauté, qui est responsable, directement ou
indirectement de millions de morts depuis son auto proclamation
comme seule autorité divinement reconnue.
EXEMPLE
D’INFLUENCE ELECTORALE
Ronald
Wilson Reagan
président des Etas Unis (1981 à 1989) répéta durant toute sa présidence la formule
inspirée de la Bible « La cité
de lumière sur la colline
» empruntée à John Winthrop protestant évangélique
anglais du 17e siècle, considéré comme un des pères
fondateurs de l’Amérique. Pour lui la création du nouveau monde
résulte d’un pacte d’avec D.ieu.
Lorsque
Ronald
Reagan arrive à la maison blanche en 1981 c’est avec le soutien
des fondamentalistes évangéliques, en tête son ami Jerry
Falwell fondateur de la majorité morale un mouvement politico
religieux particulièrement conservateur qui aura une grande
influence durant toute sa présidence. L’accession au pouvoir de
la droite nationaliste influence la politique intérieur des
Etats-Unis, mais aussi sa politique étrangère.
L’idée
persiste, que nous sommes
(les Etats-Unis), en quelque sorte le peuple élu, le nouveau peuple élu et que nous avons une
mission qui nous a été donné par D.ieu, par la providence ou par
l’histoire et par extension, parce que nous sommes en mission,
nous croyons que nous avons des prérogatives exceptionnelles, afin
de mener notre mission à bien.
La
mission des évangéliques américains est de préparer le retour du
Christ sur terre, afin qu’advienne le nouveau monde. Pour y
parvenir ils ont comme au temps des croisés, le regard tourné vers
Jérusalem la ville sainte pour les trois grandes religions du
livre. Cela a des implications politiques très importantes,
notamment concernant le fait que ce groupe politiquement très actif
de protestants évangéliques est persuadé que cette prophétie
doit absolument se réaliser. Ceci se traduit par un soutien
inconditionnel à l’Etat d’Israël, financier et politique.
L'Anglo-Israélisme,
affirme que les 10 tribus « perdues »,
telles qu'elles sont particulièrement présentées en Éphraïm et
Manassé, trouvent leur représentation moderne dans l'influence
anglo-américaine dans le monde entier.
Les
Témoins de Jéhovah (Watch Tower Bible and Tract Society) —
maintiennent qu'eux seuls constituent l'arche de la délivrance, en
assurant que la nation d'Israël n'a aucune part dans le Plan de
D.ieu.
L'Islam
— l'enseignement musulman a remplacé Isaac par Ismaël — leur aïeul,
en tant que la semence de la promesse, et bien qu'ils considèrent
les Juifs (et les chrétiens) comme « le
peuple du livre »,
en pratique, ils n'accordent à la nation juive aucune légitimité
prophétique.
Voici
quelques pensées sur cette théologie :
D.ieu
a-t-il, rejeté Son peuple ?
La
fière Eglise rendit son propre jugement :
« Vous,
génération de vipères !
Ayant,
répudié ses origines juives, cette Eglise eut besoin de
revendiquer une identité démontrée, un arrière-plan, un
fondement. Cela eut lieu peu avant que prenne effet l'appropriation
systématique pour elle-même de toutes les bénédictions promises
à la Semence d'Abraham. Comme résultat, les enfants naturels
d'Israël furent considérés comme déshérités et disgraciés,
recevant uniquement les malédictions accompagnant leur infidélité.
Exposée
simplement, la Théologie de remplacement, aussi connue comme
soutenant le principe de session, enseigne que l'Eglise chrétienne
a supplanté Israël dans le Plan de salut de D.ieu. Toutes les
prophéties concernant Israël sont accomplies dans un sens
spirituel dans l'Eglise appelée « Israël Spirituel »,
les descendants naturels de Jacob en étant totalement exclus, D.ieu
n'ayant plus pour eux davantage de dessein.
En
langage ordinaire, l'identité juive a été volée.
Pendant le ministère
compétent des Apôtres et de leurs successeurs immédiats, l'Evangile
prospéra, les croyants juifs et gentils étaient unis dans la foi, et
un fondement solide fut posé pour le rassemblement d'un corps élu
qui, au temps convenable, sous la direction du Messie, apporterait
les bénédictions à toute l'humanité. Mais, alors que la nouvelle foi
chrétienne croissait en force et en nombre et avait une prise ferme
sur les chercheurs sincères de la Vérité et de la justice, elle
attirait aussi des flatteurs ; des chrétiens « nominaux »
et autres qui n'aimaient rien de mieux que de débattre et discuter,
dans le genre des philosophes du temps de Paul qui se réunissaient
régulièrement à Athènes pour analyser et critiquer chaque nouvelle
chose.
Ce
fut donc ainsi qu'au troisième siècle, les philosophes
platoniciens commencèrent à corrompre la pureté de la révélation
divine, et l'église nominale fut grande ouverte à toutes les
tromperies sataniques, l'une des plus puissantes étant celle de la
Théologie de remplacement.
Qui
furent les agents de l'Adversaire qui imposèrent cette erreur dans
l'Eglise chrétienne, encourageant par ce moyen la persécution
atroce du peuple de D.ieu, Israël ?
Origène
(env. 185-254)
Origène
était un homme de grande culture et l'un des Pères les plus
influents de l'Eglise primitive. De caractère saint et ayant une
grande honnêteté d'intention, il s'écarta sur quelques points de
doctrine, de la vue orthodoxe, et reste encore sous la censure de l'église
catholique romaine.
Philosophe
platonicien et à la tête de l'école de catéchèse d'Alexandrie,
il ne gagna pas là la faveur de la communauté chrétienne,
probablement à cause de la liberté de certaines de ses opinions.
Il est dit que « le système théologique d'Origène est un
tissu élaboré, dont la métaphysique grecque est la chaîne, et
l'histoire de l'Evangile la trame » — (Chambers
Encyclopédie 1901).
Mais
ce fut sa présentation d'une interprétation allégorique fantasque
de la Bible « dans laquelle il se laissa aller jusqu'à un
niveau pernicieux », qui posa les fondements, de la Théologie
de Remplacement. Il enseigna que l'Eglise des Gentils était le
nouvel Israël, et écrivit :
« Nous
pouvons affirmer avec une entière confiance que les Juifs ne
retourneront pas à leur situation première, parce qu'ils ont
commis le plus abominable des crimes en organisant cette
conspiration contre le Sauveur de la race humaine... La nation juive
fut conduite hors de son pays et un autre peuple fut appelé par
D.ieu à une élection bénie... leur élection divine fut révoquée
; ils étaient destinés à demeurer en perpétuelle opposition à
D.ieu. — (Ante-Nicene
Christian Littérature, IV p. 506).
Jean
Chrysostome (env. 347-407)
« Bouche
d'Or » fut le titre flatteur accordé à Jean, archevêque de
Constantinople. D'un caractère et d'une dévotion exemplaires au
service de D.ieu, il fut grandement aimé et révéré, même si son
éloquence enflammée et sa dénonciation sans crainte de ce qu'il
considérait comme une mauvaise conduite ou un enseignement hérétique
lui valurent autant d'ennemis que de partisans.
Ayant
des convictions orthodoxes, il se conforma aux idées prédominantes,
comme le rejet permanent des Juifs, et utilisa son éloquence pour
exprimer son mépris vis-à-vis d'eux :
« Vous
avez mis Christ à mort. Vous avez levé des mains violentes contre
le Maître. Vous avez répandu Son précieux sang. C'est pourquoi
vous n'avez aucune possibilité d'expiation, d'excuse ou de défense...
Puisqu'il est clair que D.ieu les hait, c'est le devoir des chrétiens
de les haïr aussi. — (Homilae
Adversus Iudaeus).
Ambroise
de Milan (340-397)
Évêque
de Milan pendant 23 ans, Ambroise appartenait à une école mystique
et allégorique d'interprètes bibliques, et on dit qu'il a surpassé
Origène dans sa découverte de significations mystiques dans le récit
historique le plus évident. Dans une lettre à l'Empereur Théodore,
il le corrigea pour avoir montré ses faveurs à la synagogue, qu'il
décrit comme « un foyer d'incroyance, une maison d'impiété,
un nid de folie ». — (Ambroise,
Lettre 40, E. H. Flannery, L'Angoisse des Juifs).
Augustin
d’Hippone (354-430)
Les
écrits de ce grand et influent penseur sont nombreux. Comme
beaucoup de ses contemporains, il s'adonnait largement aux interprétations
allégoriques, dépossédant les Juifs de leur place légitime dans
le Plan de salut de D.ieu. Il interdit aux chrétiens la pratique de
certains traits de la Loi juive, comme l'observance du Sabbat ou des
restrictions alimentaires qui, affirmait-il, sous-entendaient que le
salut ne venait pas par Christ seul.
Autres
Dirigeants Chrétiens…
La
puissance de persuasion de ces Pères éminents de l'Eglise installa
la scène de destitution presque totale de la place d'Israël
naturel dans le Plan de D.ieu. Leur achoppement et leur rejet étaient
généralement mal compris, et le spectacle des Juifs dispersés et
sans patrie devint, pour les chrétiens en général, une preuve décisive
du jugement divin sur ce peuple.
Ainsi,
souffrant de la perte de la faveur de D.ieu, de la perte de leur
qualité de nation, la perte de leur patrie, le peuple juif endura
aussi la profonde hostilité de la chrétienté en liberté. Même
le hautement estimé Martin Luther, qui servit si fidèlement D.ieu
et la véritable Eglise en son siècle, et en libéra beaucoup de
l'oppression d'un système religieux corrompu, écrivit d'un ton
acerbe à propos des Juifs, ajoutant de l'huile sur le feu de
l'antisémitisme qui soufflait à travers l'Europe, avec les pogroms
et l'Holocauste comme point culminant.
Certains
reconnurent que la miséricorde de D.ieu retournerait au peuple
affligé au temps convenable, mais ne pouvaient concevoir un rôle
futur pour eux dans le grand ordre de la nature de D.ieu. La grande
majorité de ceux qui se déclarent disciples de Christ était
hostile, à un degré plus ou moins grand, ne voyant aucun inconvénient
à oublier que Jésus Lui-même était Juif, et ils s'approprièrent
le statut originel d'Israël comme peuple choisi de D.ieu, un
royaume de sacrificateurs, une nation sainte — Ex. 19 : 5,6.
La
théologie de remplacement, dans ses formes extrêmes, refuse la
moindre trace d’espoir à Israël naturel pour une reconnaissance
renouvelée par le D.ieu d’alliance.
* * *
LA « COMMISSION D'ISRAËL
» reprend et défend les enseignements présentés par Charles Taze RUSSELL
qui, dès 1876-77 jusqu'à sa mort en 1916, annonçait puis saluait le Retour
imminent, graduel, mais définitif du peuple juif sur sa terre. Elle s'appuie sur
la Bible, la raison et les faits, accomplis ou en cours
d'accomplissement.
Pour elle, Le Pays — Le Peuple — Le Livre — sont
une trilogie merveilleuse et unique ne pouvant s'épanouir qu'en Eretz-Israël, (sans renier leur foi et opposés à tout prosélytisme absurde,
insultant et interdit par Dieu), LE JUIF DOIT DEMEURER JUIF.
ERETZ-ISRAËL
: tel qu'il fut accordé aux 12 tribus, et réparti
entre elles sous Josué, appartient tout entier au Peuple Juif seul. JÉRUSALEM : Capitale d'Israël appartient au Peuple Juif seul.
Bref,
le salut national et les aspirations du peuple juif naturelle sont
garantis. Ce privilège ne fut jamais transféré à aucune autre
nation. Il y a, et il n’y a toujours, qu’une seule nation
choisie. Non
seulement la Bible est remplie des assurances concernant le retour
de la faveur et de la prospérité d’Israël naturel, mais la
preuve est devant nos propres yeux.
EB
N°287 p52
Cordial Shalom à tous
Jacques Obojtek
pour la
Commission d'Israël