ÉDITÉ PAR LA COMMISSION D'ISRAËL
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Certains seraient
enclins à dire : « les deux ! »
Le terme «
Antisémitisme », employé communément pour qualifier une
opposition active au peuple Juif est un mot mal approprié. Dans les
temps anciens, la branche sémitique de notre famille humaine
incluait les Babyloniens, les Assyriens, les Phéniciens, les Arabes
et d'autres descendants de Sem, le fils de Noé (Gen. 5 : 32) -
« Et
Noé était âgé de cinq cents ans, et Noé engendra Sem, Cham, et
Japheth »
et probablement son premier-né. Aujourd'hui, cela inclurait les
peuples de Syrie, du Liban, d'Irak, de Jordanie et d'Arabie
Saoudite, de même que les Juifs.
Que le terme «
Antisémitisme » soit employé pour décrire la haine raciale à
l'égard des Juifs indique, en particulier, de façon claire, que le
monde considère les juifs comme les descendants prééminents de Sem !
Sans entrer dans les
définitions des termes racisme, Sémite, etc., nous pouvons dire que
ce vocable datant de 1894 signifie du racisme dirigé contre les
Juifs, et que l'antisémitisme classique refuse aux citoyens juifs
des droits égaux, dans le cadre de la société, à ceux des autres
citoyens.
Dans le même ordre
d'idées, nous dirons que l'antisionisme (dirigé principalement
contre l'État d'Israël) refuse des droits égaux à une souveraineté
légitime du peuple juif dans le cadre de la communauté des nations.
LE SIONISME EST
D’ABORD RELIGIEUX
Quatre millénaires se
sont maintenant écoulés depuis qu'Abraham [le premier Hébreu
(Gen. 12 : 1-4)], à la mort de son père Térakh, a quitté Charan pour
Canaan afin qu'il puisse y garantir et y ratifier l'alliance que
D.ieu lui avait proposée quelque temps auparavant (Gen.12 : 1-4).
Cette alliance,
lorsqu'elle fut faite sur le mont Morija et scellée par le serment
de D.ieu, était une déclaration unilatérale des desseins de D.ieu
d'appeler Abraham, de garantir que sa semence bénirait finalement
toutes les nations de la terre et de lui octroyer, ainsi qu'à sa
semence, le Pays de Canaan en possession perpétuelle (Gen. 17 : 1-8
; 22 : 15-18).
C'est de cette façon
que fut établi le fondement du Sionisme, mille ans avant que le mot
n'ait fait son apparition dans la langue hébraïque. En tant
qu'embryon, l'idée continua d'exister et elle se développa lorsque
Joseph, par la foi, demanda que ses os soient emportés en Canaan, le
Pays de la Promesse (Gen. 50 : 24, 25) ; mais la « naissance » fut
longtemps retardée.
A partir de l'époque de
Joseph, deux cents ans devaient s'écouler encore avant que ne
commencent les douleurs de l'enfantement lors de la Pâque et de la
sortie d'Égypte. Elles augmentèrent en intensité avec l'alliance et
la Loi du Sinaï, et lors de l'errance et de l'état de guerre qui
caractérisèrent les quarante années du Tabernacle avec Moïse. Puis
vint la naissance lorsque, sous la conduite de Josué, Israël jaillit
par la brèche pratiquée dans les eaux divisées du Jourdain pour
prendre possession de ce pays de la Promesse.
LA MONTÉE DE SION
Cependant, c'était une
naissance sans nom. Il s'agissait certes du Pays de la Promesse,
mais pas encore de Sion, à l'époque où les Juges dirigeaient le
pays. Cinq cents ans s'écoulèrent avec des fortunes diverses avant
que n'arrive David, l'homme selon le cœur de D.ieu 1 Sam. 13 : 14. Il
fit le siège de la colline forteresse de Sion et la prit d'assaut
aux Jébusiens, et il ôta ainsi cette opprobre du milieu du Pays
Josué 15 : 63 ; Juges 1 : 21.
Il appela l'endroit la
Cité de David, mais sa citadelle était Sion et elle l'est restée à
ce jour, incarnant aux yeux de chaque Juif croyant son droit
inaliénable au Pays de la Promesse. Le sionisme politique a donc une
source biblique.
Jacques Obojtek
Pour la Commission
d'Israël
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