ÉDITÉ PAR LA COMMISSION D'ISRAËL
Article publié sur THE TIMES OF ISRAËL
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Préambule
Nous désirions publier à l’occasion des 45 ans de la Commission
d’Israël, un bref récapitulatif du travail accompli depuis 1970.
Après consultation des rapports compilés, nous avons choisi de
publier ce qui suit. En effet le travail considérable effectué
durant ces 45 années et les onze voyages en Israël, ne pouvait être
résumé dans ce bulletin. Par conséquent, nous vous présentons, le
parcours de M. Gilbert Hermetz, qui l’amena à s’intéresser au peuple
juif.
Aujourd'hui,
dans sa 96ème année, il se réjouit de savoir que le flambeau est
repris, et que le soutien et l'encouragement continuent envers le
peuple juif.
Rédaction Jacques Obojtek
« PARCOURS » EN FAVEUR D’ISRAËL
En
premier lieu, il me faut préciser que je ne fais qu’adapter aux
événements actuels les enseignements de Charles Taze Russell, qui
n’était ni prophète, encore moins devin, mais un ardent et capable
étudiant de la Bible.
En
outre, le travail pour Israël qui a été fait en France à partir de
1970 a été lancé, par un ami d’origine polonaise, décédé en 1991,
Jean Skrzypczak. Mineur silicosé, parti sur la Côte d’Azur, et dans
le cadre de la présentation des écrits de C.T. Russell, il s’était
fait de nombreux amis Juifs à qui il parlait beaucoup du
Rétablissement d’Israël sur Sa Terre. C’est ce qui le décida à
organiser des conférences.
Mon parcours :
A 19 ans, en 1938, en dehors de mon métier de coiffeur, je
m’intéressais surtout au sport, mais aussi à la lecture. Emancipé,
j’avais ouvert un petit salon de coiffure, fréquenté entre autres,
surtout par des jeunes de mon âge. J’avais bien entendu parlé des
Juifs en 1933, au moment de l’arrivée d’Hitler sur la scène mondiale
mais, à 14 ans, je n’y avais pas prêté attention. Or, en 1938, un
colporteur avait déposé dans mon salon un feuillet qui parlait de la
Palestine et des Juifs. Pour moi, ce mot Palestine était quelque
chose de nouveau ; de la lecture de ce feuillet, il ne m’était
resté, à mon insu, que la pensée de collectivités, de progrès, etc.
et surtout une phrase qui disait en substance : « Ce
pays deviendra t-il le pays tant attendu des Juifs ou sera-t-il la
proie des convoitises internationales » ?
Je n’ai plus pensé qu’à cela durant des années.
A 20
ans, service militaire en même temps que la guerre, affectation en
Tunisie, retour en France, fait prisonnier, évadé… passons sur tous
les détails. Je refaisais du sport, mais je lisais aussi beaucoup
et, en 1945, un de mes clients, Juif arrêté en 1942, était revenu
d’un camp et m’avait demandé d’aller le coiffer. Là, j’avais vu dans
quel état il était et compris, en partie, ce qu’avaient été les
camps de concentration !
En
1946, le représentant précédent de notre mouvement, directeur
d’école laïque à Barlin dès 1945, devenu mon client, m’avait parlé
de la Bible, des œuvres de Russell, d’Israël, et prêté des ouvrages,
mais j’étais circonspect ; je cherchais la Vérité sans le savoir.
Passons encore sur les détails. Le déclic était proche et on
pourrait croire que ce qui suit est un scénario bien monté !
Comme tous les hivers, celui de 1946, en ce temps-là, la neige et la
gelée étaient bien présentes dans le (Pas de Calais). Donc, pas de
matches de foot. Ayant déjà parcouru les deux premiers volumes,
j’avais lu durant l’après-midi une bonne partie du troisième volume
des « Études dans les Écritures » de C. T. Russell. Vers 18
heures, la voisine qui avait un bébé vint nous dire bonsoir et dit «
Il faut que
j’aille chercher le lait, ce n’est pas facile, et çà glisse ».
Comme c’était à l’autre bout du village, je lui ai offert d’aller
chercher le lait. Après mon retour, j’ai dit à mon épouse que
j’avais encore besoin de prendre l’air ; il me fallait surtout
encore réfléchir. Après avoir bien marché dans la neige, je me mis à
genoux et demandai au seul vrai Dieu de me montrer où était la
Vérité.
En
rentrant, je repris ma lecture, et arrivai aux pages concernant le
« Rétablissement
d’Israël ». Immédiatement, ce que
j’avais lu dans le feuillet mentionné me revint à l’esprit. Je
vérifiai alors la date de parution du volume (1890). Ainsi, à cette
date, et même bien avant, l’auteur avait compris et expliqué,
d’après la Bible, ce que le feuillet montrait comme étant en cours
d’accomplissement. Je dis à Émilienne, mon épouse : c’est ici la
Vérité.
A partir de là, je me suis mis à une
véritable étude. En outre, j’avais l’aide de l’homme, « mon
père spirituel » qui m’avait prêté les
ouvrages, rares, mais qui furent ensuite republiés et répandus par
des membres de notre Mouvement. Les nouveaux accomplissements des
prophéties dans l’histoire d’Israël dont nous étions les témoins à
partir de 1947 nous étaient également expliqués par le responsable
mondial du M.M.I.L ; en 1956, il créa la branche de la « Commission
d’Israël » qui a distribué des dizaines
de milliers de feuillets. « Le
retour d’Israël », des milliers de
brochures. Le champ français a été à la pointe de ce travail,
présentant les écrits sur Israël de toutes les façons, dans des
foires du Livre ou autres. C’était le travail d’une équipe de «
semeurs »
qui, en plus, ont fait planter plus de 11 000 arbres en Israël.
En
1970, à la suite d’une conférence à Lens, dans le (Pas de Calais),
je rencontrai Jacques Malamet et son épouse Nicole. Ce fut le début
d’une amitié profonde et d’une longue collaboration jusqu’au moment
de leur alyah, et ceci dure toujours. Le cycle des conférences se
poursuivait et s’élargissait en Belgique, en Suisse.
En
1974, nouveau tournant. Nous avions une première [sur 9] émission à
Tribune Libre » de FR3. Le 25 novembre, alors qu’Arafat venait
d’être reçu à l’O.N.U., le pistolet à la ceinture, et que « l’individu »
assimilait le Sionisme à du racisme, j’avais le privilège de
présenter devant la salle comble communautaire du boulevard
Poissonnière à Paris, une conférence «
Israël survivra t-il ? La Bible répond
Israël vivra éternellement
». Un film fut également projeté. Dans cette soirée, l’émotion était
à son comble. Ceci fut confirmé quelques années plus tard lors d’une
soirée chez notre ami Raymond Chemouny à Herzlia par une dame qui
avait assisté à la conférence et qui avait fait son alyah.
Après la conférence, un monsieur demanda à me parler ; c’était un
Israélien, Jacob Saadoun, de Kiryat Gat, délégué de l’Agence juive,
venu organiser des groupes d’olim. Il m’invita à venir en Israël. En
1975, il m’accueillit et me conduisit, avec l’autorisation de
l’armée, et accompagné de représentants du K.K.L., dans de
nombreuses unités de Nahal et autres lieux de l’Israël profond.
En
début 1976, je rencontrai mon cher ami Roger qui m’avait organisé
une conférence à Tel-Aviv et son épouse Claire. Depuis, nous nous
sommes revus à maintes reprises et sommes constamment en contact.
Merci Roger, merci à tous les amis qui voulaient connaître le
parcours d’un "goy", de m’avoir donné cette joie de revenir sur des
moments d’autant plus précieux que je suis désormais à peine capable
de me déplacer. Mais Internet nous rapproche.
Il
me faudrait des pages et des pages pour donner les noms de toutes
les personnes que j’ai rencontrées en Israël, qui m’ont aidé à le
connaître et à l’aimer. Quoi que puissent tramer contre lui ses
ennemis et parfois même ses amis, la question et la réponse sont
toujours :
« Israël
survivra t-il ? La Bible répond : Israël VIVRA éternellement ».
Gilbert Hermetz
Ce bulletin a été publié le 10 mars 2015, M. Gilbert Hermetz nous a
quitté
le 18 novembre 2017 dans sa 98ème année.
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