ÉDITÉ PAR LA COMMISSION D'ISRAËL
Articles publiés sur le — TIMES OF ISRAËL
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NOUS SOMMES REVENUS A JERUSALEM
POUR N'EN PLUS JAMAIS REPARTIR
Préambule
Israël célèbre le cinquantenaire de la réunification de Jérusalem,
qu’il paya avec son sang et ses biens, et nous nous réjouissons avec
tout le peuple Juif de cet événement remarquable.
Les jeunes
officiers israéliens, ont appris à entrainer leurs jeunes hommes
derrière eux, non en lançant l’appel traditionnel « en avant », mais
en criant les mots qui sont devenus traditionnels dans l’armée
israélienne, « SUIVEZ MOI ».
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LES 10 PREMIERES ANNEES
D'ISRAEL
Dés sa création et
presque immédiatement, le nouvel état Juif fut attaqué par 5 nations
arabes — l'Egypte, la Jordanie, la Syrie, le Liban et l'Irak. A
cette époque, l'état comptait 650 000 âmes juives ; les pays
envahisseurs avaient une population totale de 30 millions !
Les envahisseurs étaient
bien armés ; Israël n'avait que la Haganah, équipée de
fusils, de mitrailleuses et de quelques centaines de mortiers. La
plupart du temps, les Nations Unies étaient passives. Israël se
défendit avec succès.
En 1949, des armistices
furent signés, sauf avec l'Irak. Pendant la première décennie de son
existence, la principale source de revenus d'Israël venait de
l'Allemagne sous la forme de réparations de guerre et de paiements
d'indemnités aux personnes. De plus, l'état recevait des subventions
des Etats-Unis. Celles-ci prirent fin en 1959 et furent suivies par
une série d'emprunts.
La population d'Israël
tripla pendant ces années. A la fin de 1957, la population s'élevait
à près de 2 millions d’âmes juives (y compris plus de 200 000
Arabes). Sa proclamation d'indépendance disait : «
l'Etat d'Israël
sera ouvert à toute immigration de Juifs de tous les pays de leur
dispersion
». Selon Ben Gourion, environ 1 million d'immigrants de
79 pays arrivèrent en Israël dans les 10 premières années.
Ézéchiel, 37, avec sa vision d'ossements rassemblés et revivifiés
est une merveilleuse représentation du peuple juif revenant à la «
vie
», sous l'influence du Sionisme, après des siècles de leur
dispersion apatride.
LA GUERRE DES SIX JOURS
L'existence du nouvel
état fut de nouveau menacé en juin 1967. Trois ans après la création
de l'Organisation de Libération de la Palestine (O.L.P.), le monde
arabe, mené par Nasser, renouvela sa «
guerre sainte
» contre
Israël.
Victorieux aussi dans ce
conflit, Israël y finit avec plus de territoire. En fait, cette
guerre éclair de «
six jours
» qui lui laisse le contrôle de la
Rive Occidentale, de la bande de Gaza, de la Péninsule du Sinaï et
des hauteurs du Golan.
Plus important encore,
les forces israéliennes s'emparèrent de la vieille ville de
Jérusalem. Les Juifs avaient de nouveau le contrôle de la ville du
Roi David. Israël avait maintenant une juridiction sur un territoire
trois fois plus grand que sa taille initiale, avec une population
arabe de plus d'un million.
La façon d'administrer cette région
était un grand souci pour le gouvernement. Le Premier ministre Lévi
Eshkol affirma la bonne volonté du gouvernement en voulant
rendre les territoires conquis (à l'exception de Jérusalem) en
échange d'une paix d'un commun accord avec ses voisins arabes.
Leur
offre fut repoussée. Dans une réunion au Soudan, en septembre 1967,
les arabes déclarèrent qu'ils ne négocieraient pas, qu'ils ne
reconnaîtraient pas, ni ne feraient la paix avec «
l'entité Sioniste
».
DES CHOSES MERVEILLEUSES
«
Comme aux
jours où tu sortis du pays d’Égypte, je lui
[Israël]
ferai voir des choses merveilleuses. Les nations verront et seront
confondues à cause de toute leur puissance ; elles mettront la main
sur la
bouche, leurs oreilles seront sourdes
» (Michée 7 : 15, 16).
Quand Israël fut délivré
d'Égypte, il y a environ 3 000 ans, ce fut au milieu d'une grande
épreuve et d'une grande détresse, mais néanmoins par des choses
merveilleuses faites par D.ieu en sa faveur.
De même maintenant sa
délivrance entraîne beaucoup de souffrance et de détresse, mais
D.ieu fait pour lui des choses merveilleuses et lui donne des
victoires étonnantes sur ses ennemis, ainsi que l'exprime notre
texte.
La destruction écrasante
des ennemis d'Israël dans ce grand Temps de détresse ne peut être
convenablement comparée qu'à la terrible destruction de Pharaon et
de ses armées, alors qu'ils tentaient de reposséder Israël, que
D.ieu était en train de délivrer.
L'exode d'Israël hors
de toutes les nations durant ces dernières décades, pressé par les «
pêcheurs » et les «
chasseurs
» utilisés par D.ieu pour stimuler Son peuple Israël, est une
manifestation beaucoup plus remarquable de la faveur de D.ieu que
l'exode d'Égypte des siècles auparavant.
Cela est si vrai que
la délivrance d'Égypte qui avait jusqu'ici été le grand fait
remarquable de l'histoire d'Israël, sombrera dans une insignifiance
relative lorsqu'on la comparera à la délivrance actuelle d'Israël du
milieu des nations.
Ainsi nous lisons : «
C'est
pourquoi, voici, des jours viennent, dit l'Éternel, où on ne dira
plus : l'Éternel est vivant, qui a fait monter les fils d'Israël du
pays d'Égypte ; mais : l'Éternel est vivant qui a
fait monter les
fils d'Israël du pays du nord [Russie]
et de tous les pays où il les avait chassés. Et je les ramènerai
dans leur terre, que j'ai donnée à leurs pères
» (Jérémie 16 : 14-16).
Les victoires
miraculeuses que D.ieu donna à Israël dans sa récente guerre de 6
jours contre les Arabes sont maintenant un fait historique. La prise
de Jérusalem a peut-être causé la plus grande somme de joie
qu'aucune des victoires d'Israël depuis qu'il est devenu un État.
Pour les Gentils, les images de soldats israéliens vigoureux baisant
le MUR occidental, seul vestige du Temple d'Hérode, pourraient être
considérés comme théâtrales : mais la signification symbolique et
émouvante de la vieille Jérusalem est transcendante pour Israël et
pour le peuple juif tout entier.
La déclaration du
Général Moshe Dayan que, «
nous sommes revenus à Jérusalem pour n'en
plus jamais repartir
», a pu paraître avoir un ton agressif pour
certains, mais Israël, aiguillonné par ses ennemis, a simplement
repris ce qui lui appartient de droit.
JÉRUSALEM RÉUNIFIÉE
Trois fois par jour
les juifs du monde entier ont prié au cours des 1900 ans passés : «
Et
à Jérusalem, ta cité, reviens dans ta miséricorde et y demeure...
rebâtis-la bientôt en nos jours, comme une construction éternelle.
Puisse cela être Ta volonté, ô Éternel notre D.ieu, et D.ieu de nos
pères, que le temple soit rapidement rebâti en nos jours... Et là
nous Te servirons avec crainte, comme dans les jours d'autrefois,
comme dans les anciennes années
».
La pensée du Psalmiste
est dite en rendant grâces après les repas : «
Si je
t'oublie, ô Jérusalem, que ma droite s'oublie
» (Ps. 137 : 5). Voici une autre bénédiction au moment du repas : «
Aie pitié, ô Éternel notre D.ieu,
sur Israël ton peuple, sur Jérusalem, ta cité
».
Beaucoup en Israël
considèrent la prise soudaine de la vieille Jérusalem au cours de la
bataille, comme une réponse de D.ieu à leurs prières, réponse depuis
longtemps espérée. Ce qui doit y être reconstruit, le sera
d'ailleurs largement dans la partie neuve que les forces
jordaniennes bombardèrent pendant trois jours. Mais l'occasion
favorable de rebâtir le temple, la citadelle fondamentale de la foi
juive, a été fournie (par l'agression arabe) pour la première fois
depuis sa destruction cruelle par l'armée romaine en 70 Israël
peut-il laisser passer une telle occasion ?
Jérusalem, à présent
réunifiée après sa tragique division, n'est plus une arène servant
d'emplacement à des canons et aux fils de fer barbelé. Pendant de
nombreuses années, il n'y a pas eu de libre accès aux lieux saints
pour les hommes de toutes les croyances qui les tenaient en unique
vénération. Cet accès existe maintenant. On dit qu'Israël a pris la
résolution de rendre vraiment effectives, en coopération avec les
principales religions du monde, l'immunité et la sainteté de tous
les lieux saints.
Israël ne désirait
réellement pas la guerre ; elle y fut amenée en légitime défense. Le
premier ministre d'Israël Lévi Eshkol prétend que le fait pour
Israël d'attendre 18 jours avant de réagir au blocus égyptien du
détroit de Tiran «
a travaillé en notre faveur et nous sera très
utile dans la sérieuse lutte politique à venir
».
Le
général de brigade
Haïm
Bar-Lev,
chef-adjoint d'état-major des Forces de Défense d'Israël signale
après enquête que la moitié des navires égyptiens fut amenée dans
ces eaux avant l'ouverture des hostilités, et que cinq bataillons
égyptiens de commandos, des parachutistes et un régiment de tanks
furent placés en garnison à Sharm-el-Sheikh, là où les détroits sont
les plus resserrés.
Ils se retirèrent en hâte avant l'entrée des
forces israéliennes, abandonnant 200 tonnes de munitions, des
milliers de mines-anti-char et de grandes provisions de nourriture
ainsi qu'un hôpital militaire bien équipé et une station de
service-auto.
Israël espérait que le
roi Hussein de Jordanie se tiendrait à l'écart de cette guerre. Dans
le passé, parmi les chefs arabes, il avait semblé le plus conciliant
envers Israël. Celui-ci n'avait aucun plan d'action pour la reprise
des lieux saints dans la vieille Jérusalem, jusqu'à ce que le roi,
mal conseillé, risquât son sort avec Nasser.
Qui, donc, blâmerait les
Israéliens de croire aujourd'hui que la main de D.ieu était dans
cette affaire, et qu'Il leur ouvrait ainsi le chemin pour revenir
dans leur héritage divinement donné ! Bien que les Israéliens comme
nation n'aient pas encore reconnu ou accepté leur Messie, leurs
remarquables victoires sur leurs ennemis arabes et au cours des six
jours sur tous les fronts, ont fait beaucoup pour en faire
rapprocher un grand nombre de D.ieu.
A présent on parle
beaucoup de la venue du Messie parmi les Juifs orthodoxes. Au cours
de la campagne heureuse d'Israël, une femme de Bnei Brak, un
faubourg de Tel-Aviv, commença à stocker de la farine. Agissait-elle
ainsi par crainte d'une défaite possible ? Pas du tout. Elle pensait
qu'elle devait avoir assez de farine pour cuire des gâteaux pour la
venue du Messie, où du moins pour celle du Grand Prophète qui
l'introduirait.
Cette femme était sans
doute une israélienne orthodoxe très religieuse. Mais même les
Israéliens non-religieux ont été frappés de la même ardeur et de la
même ferveur. Pour eux, aussi, Jérusalem la précieuse est la seule
porte appropriée pour avoir la faveur du ciel.
Pendant les 19 ans
écoulés la vieille Jérusalem fut inaccessible aux Israéliens. Aussi
correcte qu'ait été l'administration jordanienne des Lieux saints,
la Jordanie commit une erreur majeure en refusant aux Juifs l'accès
au Kotel, à la tombe d'Absalon, à la piscine de Siloé, etc. C'est
une raison de plus, du point de vue des Israéliens, de réunifier
Jérusalem sous la souveraineté israélienne.
Cependant, la
souveraineté par elle-même importe beaucoup moins que la pensée que
la ville sainte est revenue à son peuple. Israël prend des mesures
pour rendre les Lieux saints accessibles à tous.
Jacques
Obojtek,
Pour la Commission
d'Israël
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