LES CHRETIENS
SIONISTES EN ISRAËL
Face à toutes les exagérations, les
déformations et les attaques ou mesures malveillantes contre
Israël, nous avons décidé un nouveau voyage du 23 janvier au
11 février 1981, destiné à
recueillir, comme dans les précédents, des documents
vivants, reflets de la vie quotidienne et du travail acharné
de ce peuple.
De nouveaux Mitspim s'érigent sur les hauteurs de la
Galilée, indispensables pour continuer à assurer non seulement
le développement des régions concernées, mais aussi, avec
leur sécurité, l'affermissement de la propriété légitime
d'Israël sur ce qui lui appartient de droit historique,
politique et religieux, comme nous le présentons de plus en
plus dans nos conférences en France.
Des pierres à remuer...
pour transformer la Galilée
Au premier Mitspé visité
[le Mitspé
Adi — G.H.], nous eûmes le plaisir de
rencontrer un entrepreneur arabe qui se fit un plaisir de nous
donner toutes explications sur son travail et sa collaboration
amicale avec les Israéliens. Il nous montra d'énormes blocs de
pierre déplacés, l'apport de terres cultivables, les projets
d'afforestation à poursuivre, un coteau étant aride encore
alors que l'autre est recouvert d'arbres plantés il y a
quelques années.
L'implantation des Mitspim, comme tout le travail
de la renaissance de ce pays s'accomplit sous l'égide du Keren
Kayemeth
Leisraël et de son corps de collaborateurs dont bon
nombre sont des pionniers des années 1945 à 1950 ayant
conservé une foi admirable et souvent insoupçonnée.
Interrogeant l'un des habitants du Mitspé sur ses motivations,
il nous répondit qu'il voulait une autre qualité de vie que
celle de la ville et garder la terre en Galilée, non seulement
pour elle-même, mais pour sa richesse historique, culturelle et
religieuse, en pensant aux prophètes qui vécurent sur cette
terre et y remplirent leur mission. Dans ce Mitspé, douze
familles sont installées, 30 autres veulent y venir. Nous
eûmes la surprise d'entendre cet ami nous proposer une visite
impromptue chez un notable arabe
[chef du
village arabe Bir-el-Marsour — G.H.]. Nous fûmes profondément
émus par l'accueil de cet homme et nous eûmes le spectacle
d'une amitié liant profondément ce notable à notre guide du
Mitspé. L'un après l'autre, les enfants de cet ami arabe, dont
les études sont payées par l'État d'Israël, vinrent nous
témoigner leur appréciation, nous invitant même à passer la
nuit chez eux. Nous avons vu des scènes semblables se
renouveler dans divers endroits, en particulier au Centre de
Beit-Hagefen à Haïfa. Ce centre culturel judéo-arabe, unique
au monde, est également la preuve que là où les hommes ne se
laissent pas manipuler par des media ou des agitateurs
intéressés, le sang ne coule pas, mais laisse la place à une
estime et un respect réciproques. Bibliobus avec les trois
quarts des livres destinés à 5.000 enfants arabes des
environs, bibliothèques avec des ouvrages de grande valeur,
salles de théâtre, de gymnastique, de couture, salles de jeux,
etc., ouvertes à tous, Juifs et Arabes, contribuent à
resserrer des liens fraternels.
Pourquoi ?
La question est posée : pourquoi une certaine grande presse,
avide de sensationnel, ignore ou cache-telle ces choses en
grossissant par contre le moindre fait négatif dont nos pays
européens eux-mêmes donnent le spectacle quotidien beaucoup
plus grave et fréquent, y compris des actes de racisme violents
? Pourquoi ne montre-t-elle pas l'élévation, dans tous les
domaines, des Arabes avant compris les sentiments réels de paix
du peuple israélien ?
Sans aucun esprit de provocation, le responsable du M.I.L.
donne rendez-vous à cette presse concernée sur ces lieux qui
contredisent la quasi-totalité des accusations contre un peuple
revenu sur sa terre au sein de souffrances sans nom.
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En Galilée, un entrepreneur arabe
nous explique son travail
Hanita
Notre périple suivant nous conduisit au légendaire kibboutz Hanita, très vieux site de peuplement qui échut, lors du
partage de Canaan, à la tribu d'Asher. Il est vrai que les «
esprits forts » d'une certaine presse préfèrent ignorer
cette antériorité, tout comme ils ignorent l'histoire du
sionisme depuis un siècle, l'odeur de pétrole détruisant
apparemment certaines facultés.
L'histoire de la création de ce kibboutz reflète, elle
aussi, avec la présence du soutien du K.K.L., le courage, la
foi et l'abnégation d'un peuple pour assurer sa renaissance que
nous savons éternelle. Devenu florissant, bien que sur la
frontière pleine de dangers du Liban, Hanita avec un groupe du
Nahal (jeunesse pionnière combattante) demeure l'un des phares
d'Israël et son musée nous retint deux longues heures, trop
courtes cependant ! C'est avec joie que nous y rencontrâmes
David Catarivas qui se fit un plaisir d'être notre guide.
L'esprit pionnier
Or, nous retrouvons l'esprit des pionniers dans ces hommes et
ces femmes qui, la foi au cœur, réinstallent des Mitspim dont
nous en visitâmes un autre l'après-midi. Dans ce Mitspé
[TAL-EL
(rosée de Dieu) — G.H.] composé en quasi-majorité de Juifs venus de Russie, nous eûmes
le plaisir de rencontrer une jeune femme de Nice, ayant fait son alyah et heureuse des joues bien roses de ses
enfants en ce lieu vivifiant et tranquille, bien qu'entouré de cinq villages arabes où les « pionniers »
descendent faire des emplettes.
Nous avons promis...
Entre tous ces déplacements, nous eûmes de nombreuses
réunions avec des personnalités et de nombreuses autres
personnes israéliennes. Nous avons reçu partout un accueil
chaleureux, des encouragements précieux à poursuivre notre
combat, non seulement en faveur d'Israël, mais au-delà de lui,
pour tout être humain sensé. Nous avons beaucoup appris car la
plupart de ces personnes ont accompli l'acte juif par
excellence depuis un siècle : l'alyah, permettant à notre
frère juif de retrouver ce qui lui appartient : sa terre,
promise par l'Éternel Lui-même.
A tous, nous avons promis que nous continuerions la lutte
contre les mensonges et l'ignorance à l'encontre d'Israël ;
les diapositives rapportées constitueront l'ossature du
programme futur.
Nous reprendrons les paroles d'un responsable israélien : « L'alyah est un droit, la participation de la diaspora est un
devoir ». A ceux qui participent, nous pouvons dire que le
Keren Kayemeth Leisraël est à la hauteur de la tâche
prodigieuse que les circonstances lui fixent, grâce au
dévouement de ceux qui l'animent et le soutiennent dans ce
pays.
Sans avoir le culte d'aucun homme, nous saluons tous ceux qui
nous ont accueillis, aidés, guidés et encouragés, nous
permettant de faire le maximum dans un minimum de temps. Qu'ils
soient assurés que nous tirerons profit des documents
rapportés pour continuer à proclamer devant les non-Juifs
surtout les vérités suivantes qui seront notre conclusion
:
Eretz-Israël et
Jérusalem appartiennent intégralement au peuple juif seul, dans
les limites qui lui furent assignées par l'Éternel ; De Sion sortira la Loi et de Jérusalem la Parole de
l'Éternel.
Esaïe 2 : 3 et passages parallèles.
Gilbert Hermetz
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