ÉDITÉ PAR LA COMMISSION D'ISRAËL
*
* *
Avant-propos
A
mesure qu'approche l'heure, indiquée par les aiguilles prophétiques
de la grande horloge des Ages, où le « Temps des Gentils » prendra
fin et où le Royaume de D.ieu, représenté sur terre par la semence
naturelle d'Abraham, s'assurera le contrôle des affaires terrestres,
dans la Terre promise à Abraham, tout étudiant des prophéties qui se
veut intelligent observe de façon naturelle les événements qui se
rapportent à la terre promise et au peuple de l'alliance.
Jacques Obojtek
Préambule
L'univers vit dans un ordre plus
parfait que celui de l'horlogerie, parce qu'il y a un équilibre
parfait entre ses forces, ses lois et ses corps célestes. La grande
horloge de l'Univers, par le réglage divin, a marqué un temps
parfait. Quand sonna l’heure prévue, l’Age Juif commença à la
clôture de l'Age des Patriarches. De nouveau, quand sonna l'heure
prévue, l'Age vulgaire commença, à la fin de l’Age Juif. Et
maintenant, de même, à l'aurore de l'Age millénaire et à la
fermeture de l'Age vulgaire — arrivant au moment exact — tous les
événements correctement reliés et bien compris montrent que notre
grand Créateur travaille à toutes choses selon l'avis de Sa propre
volonté.
Ce serait un bonheur pour toutes les
classes de la société si elles reconnaissaient que l'horloge des
plans divins a sonné le changement de dispensation ; cette horloge
montre que le temps s'établit où l'ancien ordre de choses disparait.
Le monde a endurci son cœur et est égoïste, il n'est donc pas prêt à
recevoir les bénédictions du rétablissement ; c'est pourquoi D.ieu,
qui Connaissait tout d'avance, a annoncé les temps troublés actuels
et ceux qui vont suivre.
Notre Seigneur nous donne l'assurance
que ces jours seront abrégés. Que toute la terre, et
particulièrement Israël, se réjouisse des grandes bénédictions à
venir, maintenant à portée de la main. La promesse est certaine.
D.ieu Lui-même a promis et, avec bienveillance, a lié Sa promesse
par un serment pour que nous « ayons
une ferme consolation ».
La bataille du grand jour de notre
D.ieu Tout-Puissant prépare le monde entier pour le nouveau jour et
son œuvre prodigieuse de restitution ; et le Temps de la Détresse
pour Jacob prépare la semence de Jacob pour leur part. Bien que
cette heure de veille soit pleine de nuées et d’obscurité profonde
(Joël 2 : 1-3), rendons grâces à D.ieu pour Sa merveilleuse assurance
que l’œuvre de destruction « sera
abrégée », et que,
immédiatement après, le glorieux Soleil de Justice commencera à
briller (Mal. 4 : 1, 2) « La
terre [la vieille structure
sociale actuelle, basée sur l’égoïsme]…
est ébranlée deçà et delà comme une
cabane... elle tombera et ne se relèvera pas »
(És. 24 : 19, 20).
*
* *
UN GRAND JUSTE, JUSQU'A PRESENT MECONNU DU PEUPLE JUIF
Dès
1876,
C. T. Russell avait compris que de nombreuses prophéties montrent
clairement que les Juifs retrouveront la faveur divine et seront
rétablis dans leur pays, que la Cité de Jérusalem sera reconstruite.
Nous ne citerons qu'un passage — Jérémie 31 : 27-40.
En 1877 sur la base des écritures, il montra
que le Retour d'Israël sur sa terre était proche et qu'il serait
définitif, ce travail recevait une confirmation éclatante, l'année
suivante, en 1878 avec la réunion du CONGRES DE BERLIN où les
20 nations européennes, rassemblant les dix groupes de langues [Le
Grec, le Turc, le Slave, le Magyar, le Scandinave, l'Anglais,
l'Espagnol, le Français, l'Allemand et L'Italien.] sous
la convocation de Lord Beaconsfield, en réalité le Juif Disraéli,
accomplissaient à leur insu la prophétie de Zach. 8 : 23 — « En
ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations
saisiront, oui, saisiront le pan de la robe d’un homme juif,
disant : Nous irons avec vous, car nous avons ouï dire que D.ieu est
avec vous
».
CONGRES DE BERLIN - 1878
GRANDS TRAITES POLITIQUES
1 |
La France |
Premières lignes
du traité |
2 |
L'Allemagne |
Premières lignes
du traité |
3 |
La Prusse |
Premières lignes
du traité |
4 |
L'Autriche |
Premières lignes
du traité |
5 |
La Bohème |
Premières lignes
du traité |
6 |
La Hongrie |
Premières lignes
du traité |
7 |
La Grande
Bretagne |
Premières lignes
du traité |
8 |
L'Irlande |
Premières lignes
du traité |
9 |
Les Indes |
Premières lignes
du traité |
10 |
L’Italie |
Premières lignes
du traité |
11 |
Toutes les
Russie |
Premières lignes
du traité |
12 |
Les Ottomans |
Premières lignes
du traité |
13 |
La Bavière |
3e
paragraphe |
14 |
L’Espagne |
4e
paragraphe |
15 |
La Bulgarie |
Article 1 à 13 |
16 |
La Roumélie |
Article 14 à 24 |
17 |
La Bosnie
Herzégovine |
Article 25 |
18 |
Le Monténégro |
Article 26 à 34 |
19 |
La Serbie |
Article 35 à 43 |
20 |
La Roumanie |
Article 44 |
Dans
sa première brochure parue en 1877 et s'adressant à des chrétiens,
C.T. Russell écrivait : « Nous lisons au sujet du rétablissement
d'Israël et des autres nations en Jérémie, Esaïe et autres prophètes
et aussi au sujet de la terre rétablie à sa beauté édénique, quand
le désert fleurira comme la rose ... En Ezéch. 39 : 21-29, D.ieu
montre comment la maison d'Israël est allée en captivité à cause de
son iniquité : ... et ils sont tombés par l'épée (v. 23) mais Il
promit de ramener toute la maison dans leur propre pays.
Parlant ensuite du rassemblement comme étant accompli, Il dit : et
que je les aurai rassemblés dans leur terre, et que je n'en aurai
laissé là aucun de reste (v. 28) ». En outre, C.T. Russell appuya
constamment ses explications avec des passages bibliques.
De
semblables déclarations, il y a plus de 138 ans, étaient
révolutionnaires et lui valurent l'opposition de tous les clergés.
Cependant, le Congrès des Nations de Berlin, en 1878, allait
confirmer ses prévisions, accomplissant la prophétie de Zacharie. C'était le début
insoupçonné et timide du Sionisme (ou Retour à Sion) moderne, suivi
bientôt par la première alyah en 1881.
En
accomplissement aux prophéties, un des signes des temps de notre
époque a été le retour d'Israël en Palestine. Il s'est effectué en
plusieurs étapes, commençant avec le Congrès des Nations à Berlin en
1878, en exigeant que la Turquie permette le retour d'Israël en
Palestine sous certaines garanties de protection.
SANS LE SIONISME PAS D'ETAT D'ISRAËL
1882 — LES «
PÊCHEURS »
Toujours depuis 1878, en accord
avec Sa promesse de Jér. 16 : 16, D.ieu a envoyé des «
pêcheurs »
avec l'appât attrayant du Sionisme pour attirer les Israélites,
comme poisson symbolique, vers la Palestine. Ces pêcheurs ont été,
en partie, ces hommes d'état qui ont politiquement aidé Israël à
retourner, en partie ces agitateurs israélites qui ont soulevé leurs
frères persécutés pour qu'ils aillent en Palestine, et en partie ces
(Chrétiens) qui ont proclamé le Sionisme biblique.
En
1882, Léon Pinsker, le prédécesseur du Dr. Théodore Herzl, encouragé
par les perspectives ouvertes par le Congrès des Nations à Berlin,
commença à prêcher ce qui, en réalité, était le réconfort d'Ésaïe 40
: 1, 2. Beaucoup d'Israélites éminents, tels que Lilienblum, Levanda,
Ruelf, etc.., se joignirent à lui pour proclamer dans le monde
entier ce message de réconfort. En 1896, le Dr. Herzl publia son
Jewish State (État Juif) qui souleva cette forme d'agitation
qu'on appelle le Sionisme, au sens étroit de ce terme. Toujours
depuis le printemps de 1878, tous les Juifs ont reçu ce réconfort à
un degré toujours croissant.
LA PREMIÈRE « ALIYA »
Mais de nouveau, l'éruption de
l'antisémitisme amena la terreur, et les Pogroms qui eurent lieu en
Russie et en Europe Orientale au dix-neuvième et au début du
vingtième siècle conduisirent à une autre vague de migrations.
Tandis qu'un certain nombre rechercha «
les lumières
» et la liberté dans des pays où régnait la prospérité et où
l'émancipation juive était gagnée, il n'en fut pas de même pour le
petit nombre de fidèles.
Des groupes tels que le Bilu
(en Hébreu, les initiales de « Maison de Jacob, viens et allons »),
et Hibbat Sion (en Hébreu, «
Amour de Sion ») encouragèrent un
retour à la Terre Promise et prirent des dispositions pour s'y
établir, L'année 1882 vit le début d'une vague d'immigration en
Palestine lorsque la première « Aliya » (montée) se mit en
route.
Et ainsi, pendant que le grand nombre
des oublieux cherchait une prospérité rapide et, fréquemment,
l'assimilation au sein de la société établie et prospère des
Gentils, le petit nombre des fidèles recherchait sa Terre négligée
et son ancienne Promesse.
Dans cette contrée rocailleuse,
désolée, à l'aide de quelques outils rudimentaires, une poignée
d'homme nettoya, creusa, irrigua et planta avec foi, et c'est grâce
à eux que le Sionisme évolua de son passé sans perspective vers la
promesse d'une nouvelle ère glorieuse.
LE MOMENT ETAIT VENU OU D.IEU ALLAIT FAVORISER SION
«
Mais toi, Éternel ? tu demeures à
toujours, et ta mémoire est de génération en génération. Tu te
lèveras, tu auras compassion de Sion ; car c'est le temps d'user de
grâce envers elle, car le temps assigné est venu. Car tes serviteurs
prennent plaisir à ses pierres, et ont compassion de sa poussière ».
(Ps. 102 : 12-14).
Les Juifs qui arrivèrent à Jérusalem en 1881, écrivaient après dix
ans que le pays changeait de face à vue d'œil. Des collines entre
Jaffa et Jérusalem, grises à leur arrivée, un grand nombre étaient
devenues vertes.
La pluie était devenue plus abondante, la rosée de même, les nuages
se formaient au-dessus de parages qui vingt ans auparavant encore,
n'en voyaient pas de tout l'été. Jaffa eut en juillet et août (qui
étaient autrefois des mois de sécheresse absolue) de l'année
1882 trois heures, Damas 16 heures de pluie.
C'étaient là des petits commencements
du retour de la faveur divine vers le pays. En même temps le
mouvement antisémite en Europe fit faire des progrès à l'émigration
juive dont une bonne partie se dirigea vers la Palestine et peupla
de Juifs des quartiers entiers de Jérusalem. Ils ont construit des
rues nouvelles suivant l'alignement indiqué par le prophète Jérémie
(31 : 38-40 ; 32 : 43, 44), ce qui a vivement impressionné les
autorités turques qui, sages comme Gamaliel à cet égard ne
soulevèrent aucune difficulté — « Ne
vous mêlez plus de ces hommes, et laissez-les ; car si ce dessein ou
cette œuvre est des hommes, elle sera détruite, mais si elle est de
D.ieu, vous ne pourrez les détruire ; — de peur que vous ne soyez
même trouvés faire la guerre à D.ieu
». Actes 5 : 38-39.
L’ANNEE — 1890
Dans les années 1890, le Sionisme politique commença à influencer un
grand nombre de Juifs à retourner au pays et leur retour a progressé
rapidement. La persécution commencée en Russie en 1881, puis
un peu plus tard en Roumanie et en Galicie, augmenta le nombre de
ceux qui retournaient de leur exil.
C’est en 1890 que
C.T. Russell écrivit dans son volume « QUE TON REGNE VIENNE »
un chapitre sur « LE RETABLISSEMENT D'ISRAEL », à
l'intention des chrétiens. Il montrait que, à cause de leur fidélité
aux Ecritures et dès qu'ils seraient éclairés, ces croyants qui ont
une vie simple, pieuse et se contentant de peu, seraient bénis.
(*) Charles-Taze Russell 1852-1916 : Il fut appelé Pasteur par ceux
qui le reconnurent comme leur conducteur, leur berger, et non par
lui-même ou par ordination dans une église quelconque.
Pour simplifier, nous emploierons les termes C.T. Russell
D.ieu
favorisa les intérêts d'Israël en suscitant des serviteurs et des
aides spéciaux parmi les Juifs fidèles et les Gentils chrétiens. En
1890 le Dr. Theodor Herzl (en particulier par son livre, l'Etat
juif) envisagea la Palestine comme une patrie libre pour les
Juifs persécutés ; mais peu d'entre eux se rendirent alors compte,
ou osèrent même espérer que cela deviendrait une réalité en cette
génération, Ils ne comprirent pas que leur temps assigné était
terminé, que leur « double » avait été-accompli et que la
faveur de D.ieu revenait graduellement à Israël.
Sans prétendre être un voyant, je dis
que le Sionisme est près de prendre une nouvelle vigueur, que ses
jours les plus prospères sont proches. D'après ma compréhension des
Prophètes hébreux, le «
Temps de Détresse pour Jacob
» n'est pas encore terminé [dit en 1910 — Trad.] ; des pogroms
en Russie et d'autres atrocités en Roumanie et ailleurs peuvent
encore arriver. Il est triste de penser que les persécutions vous
arrivent de la part des chrétiens de profession ; je ne trouve pas
de paroles pour exprimer combien je suis honteux que des chrétiens
déshonorent le nom et l'enseignement de mon Maître.
LA RENAISSANCE DE VOTRE PEUPLE SERA UN ETONNEMENT POUR LE MONDE
[Cette prédiction faite 30 ans
avant la proclamation en 1948 de l'état juif avait déjà été faite en
1890, soit 58 ans avant son accomplissement C.T. RUSSELL —
Trad.].
Je pense aussi que les Juifs, même
ceux qui n'iront pas en Palestine, éprouveront de la sympathie pour
ce retour, surtout ceux qui se laisseront influencer par les
prophéties. Ils encourageront ceux qui, mieux qu'eux-mêmes, peuvent
partir et les aideront de leur argent et par l'établissement là-bas
de grandes entreprises.
L’ANNEE — 1895 L’ETAT JUIF
Les ailes politique et religieuse du
mouvement sioniste moderne ont élevé les Juifs à l'état de nation et
à
une telle importance internationale que cela fait faire un bond en
avant de près de 4.000 ans à leur nom de famille «
Israël
» (Gen. 35 : 10) et que cela l'amène sur le devant des affaires
mondiales courantes.
Le 15 février
1896 paraît à Vienne un ouvrage intitulé Der
Judenstaat, Versuch einer Modernen Lösung der
Judenfrage (en français: L'État Juif, recherche d'une
réponse moderne à la question juive) est le titre du livre publié
par Theodor Herzl, de son nom hébreu Benjamin Ze'ev.
Herzl et les autres membres du mouvement sioniste politique primitif
n'avaient aucune connaissance de l'influence des enseignements du
chrétien Charles Taze Russell, qui avaient éveillé dans les
esprits humains la conscience du Sionisme religieux.
Le pamphlet d'Herzl, DerJudenstaat
(L'Etat Juif), aida à concentrer l'attention du monde sur la
question d'une patrie juive. Il y ébauchait un plan pour un état
autonome juif, sous la souveraineté de l'Empire Ottoman (Turc). Sa
publicité sur ces questions provoqua le premier Congrès Sioniste en
1897.
L’ANNEE 1897 — LE MOUVEMENT MODERNE
Le mouvement Sioniste moderne fut
bâti sur le fondement inébranlable du désir des juifs pour leur
patrie. Dès le début du dix-huitième siècle, les dirigeants
charismatiques des Hassidim, connus sous le nom de « Rebbes »,
aidés par la lassitude des esprits, le danger constant de la
persécution et la misère écrasante de leurs ouailles au milieu des
exilés Orientaux, avaient entretenu l'espoir d'un Retour.
Un petit nombre, de temps à
autre, ajouta la force de l'intention à la foi et ouvrit le chemin
du ré-établissement dans l'ancienne Terre, au cours de tentatives
courageuses, mais sporadiques et inefficaces. Cependant, il
s'agissait là des débuts. Le «
temps assigné » (Ps. 102 : 13)
appartenait encore à l'avenir et cet impératif religieux qui avait
surtout une origine Hassidique, qui n'avait aucun support
logistique, ne fit que peu de progrès pour encourager une
réimplantation effective. Malgré tout, il entretint une Vision, et
une Espérance.
En
1878, le Congrès des Nations de Berlin, surtout grâce aux efforts de
Benjamin Disraeli, décréta l'assouplissement des restrictions
concernant les juifs en Palestine. Alors, sous l'influence de la
Haskalah, survint en Europe Centrale, une nouvelle approche dans
l'habileté, politique du grand champion du Sionisme, le Viennois
Théodore Herzl. En 1897, son idée d'un État juif souverain comme
seule solution au problème juif devint un concept politique au cours
du premier Congrès Sioniste tenu à Bâle. Le mouvement moderne devint
ainsi une solution politique, et non pas religieuse, au vieux
problème de l'absence de foyer juif.
Après la mort d'Herzl en 1904 (un
événement qui consterna les travailleurs de la première heure), le
mouvement sioniste chancela, mais il fut ranimé par un message
inattendu venant d'une source totalement inattendue. En 1910, un
Chrétien, C. T. Russell, un ami Gentil du peuple juif et un étudiant
versé dans les prophéties hébraïques, écrivit douze articles
rassemblés sous le titre « Le
Peuple choisi de D.ieu », qui
suscitèrent une grande curiosité et un grand intérêt parmi les
Juifs.
Dix-neuf ans
auparavant, c'est-à-dire six ans avant le premier Congrès Sioniste
et alors que l’œuvre de Herzl était peu connue, il avait inclus dans
son livre, «
Que Ton Règne Vienne
» un long chapitre intitulé « Le Rétablissement d'Israël ».
Les douze articles qui parurent dans
le magazine à grand tirage « Overland Monthly », l'amenèrent à être
invité à prendre la parole au cours d'une importante réunion juive à
l'Hippodrome de New York en cette même année, 1910.
L’ANNEE 1917 — DECLARATION BALFOUR
La Guerre mondiale, surtout dans les
pays slaves, servit à relâcher de plus en plus l'emprise de beaucoup
d'Israélites sur l'Europe et fit tourner leurs regards vers la Terre
sainte. La déclaration Balfour de 1917 avança beaucoup leur retour.
L'opposition arabe provoqua un arrêt temporaire de leur retour, mais
cet obstacle sera enlevé au temps convenable.
Ainsi, au cours de la même année,
tandis que le sang et la richesse de la Chrétienté s'écoulaient dans
les champs de bataille des Flandres, la Terre promise à Abraham et à
sa semence était dégagée et, une fois encore, les Juifs étaient
priés par le décret d'un empire étranger d'y retourner et d'y
établir un Foyer National pour leur peuple dispersé.
Le 2 Novembre 1917, fut suivie de la
prise de Jérusalem le 9 Décembre 1917, par le Général Allenby, temps
depuis lequel nous avons vu s'accomplir la prophétie d'Ez. 36 : 24 :
« Et je vous prendrai d'entre
les nations, et je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous
amènerai sur votre terre ». Ce
rassemblement, naturellement, devait précéder la fin absolue des
nations des Gentils dans lesquelles D.ieu les avait dispersés (Jér.
30 : 10, 11 ; 46 : 27, 28).
1939-45 GENOCIDE
LES « CHASSEURS »
Le
chapitre le plus effroyable de l'âge moderne a probablement été la
persécution haineuse et la tentative d'extermination du peuple Juif
par le régime nazi d'Adolf Hitler.
Tout à fait cruel, et ne visant qu'un but dans
sa détermination à rayer les Juifs de la surface de la terre, sa
barbarie redéfinit le mot « holocauste »
et marqua la civilisation occidentale d'une tache qui ne peut être
enlevée ni oubliée. [C'est cette expérience qui explique
l'attitude défensive acharnée d'Israël aujourd'hui. Nous devons
garder à l'esprit qu'Israël lutte pour sa vie. Aucun conseil pour la
paix des États-Unis ou de toute autre entité ne peut ignorer cette
réalité].
Ce que l'appel du Sionisme ne put
faire, la persécution l'accomplit, conduisant les Juifs par milliers
vers la Palestine et forçant le reste du monde à se réveiller aux
revendications et aux droits anciens de ce peuple. L'holocauste
donna une détermination à survivre et une identité au peuple Juif
d'une manière qu'aucun autre événement dans l'histoire de leur
dispersion n'a jamais fait.
L'appel du Sionisme, même en face de
l'ascension de l'Antisémitisme allemand, n'avait pas reçu de réponse
très large. Les Juifs riches faisaient si totalement partie de la
structure de la société européenne qu'ils se sentaient en sécurité.
L’œuvre de propagation des idées sionistes fut entravée, et ses
propagateurs furent gênés. Et alors, pour la plupart, il fut trop
tard. Hitler frappait.
Alors que le monde était révolté en
face de l'horreur des six millions de morts, les Juifs d'Europe qui
avaient survécu recevaient cette poussée vitale en direction de leur
ancienne patrie. Le 29 Novembre 1947, l'Assemblée Générale
des Nations Unies adopta une résolution appelant à l'établissement
d'un État juif sur cette terre.
LE 14 MAI 1948
Et le 14 Mai 1948, contre
toute attente et contre toute probabilité historique, l'État
d'Israël fut établi par la lecture de la Déclaration d'Indépendance
par David Ben Gourion. Le lendemain, cinq états arabes envahirent le
pays et, très vite, reçurent la première d'une série de leçons
amères — qu'Israël était là pour y rester. Le monde,
scandalisé, assistait en tant que spectateur ; les Arabes
éprouvaient de la crainte et la Russie se répandait en menaces, mais
tout cela fut sans effet, car le moment était arrivé pour D.ieu de
favoriser Sion.
MALGRE
LES SIECLES de persécution et de tentatives d'extermination de la
part de beaucoup de milieux, les Juifs sans patrie reconquirent
finalement une terre, LEUR TERRE. Le 14 mai 1948, l'Etat d'Israël
devenait une réalité. Depuis lors, l'histoire de cette région a été
marquée par des conflits militaires, politiques et idéologiques. Du
point de vue de l'accomplissement prophétique, la même période a
aussi vu des développements stupéfiants. Ces changements ont été dus
en grande partie au Sionisme, un mouvement visant à
rétablir en Palestine une patrie pour les Juifs dispersés.
Dès 1818, le Président des
Etats-Unis, John Adams, écrivait : «
Je souhaite vraiment voir les Juifs
de nouveau en Judée comme nation indépendante car, comme je le
crois, ses hommes les plus éclairés ont participé à l'amélioration
de la philosophie de cet âge
».
Et, en 1891, le Rév. William E.
Blackstone présentait une requête au Président des Etats-Unis,
Benjamin Harrison, lançant un appel en faveur d'une conférence
internationale « pour
considérer la revendication israélite de la Palestine en tant que
leur ancienne patrie ».
Lisons une partie : «
Pourquoi ne pas leur rendre de
nouveau la Palestine ? Selon la répartition des nations par D.ieu,
c'est leur foyer — une possession inaliénable dont ils ont été
expulsés par force ... ».
La requête fut signée par beaucoup de
chefs influents des mondes laïques et religieux, y compris par John
D. Rockefeller, un peu plus tard.
Pour tous ceux qui aiment «
Sion
», qu'ils soient Juifs ou Gentils, le sort d'Israël a été, et est
encore, une préoccupation. La prophétie biblique est si clairement
démontrée dans la chute et la résurrection du peuple juif qu'elle
peut être décrite avec à-propos comme un miracle moderne. Des fils
divers, uniques, politiques et économiques forment la trame de
l'étoffe prophétique.
ISRAEL
— UN SERVITEUR DE D.IEU
La vocation nationale d’Israël était d’être un
serviteur de D.ieu Deut. 10 : 12, 20 — « Et
maintenant, ô Israël ! Ce que l'Éternel, ton D.ieu, te demande
uniquement, c'est de révérer l'Éternel, ton D.ieu, de suivre en tout
ses voies, de l'aimer, de le servir de tout ton cœur et de toute ton
âme 20
C'est l'Éternel, ton D.ieu, que tu dois
révérer, c'est lui que tu dois servir; attache-toi à lui seul, ne
jure que par son nom
».
Ceci à cause (ou grâce à) de l’alliance de
D.ieu promise à Abraham, Son ami Es. 41 : 8 — « Et
toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j’ai choisi, semence
d’Abraham mon ami ».
Il choisit Israël pour être «
un peuple qui lui appartienne en propre,
d’entre [plus que]
tous les peuples qui sont sur la face de la
terre » — Deut. 7 : 6 - 8.
Aussi longtemps qu’ils Le servirent
loyalement, ils eurent la vraie liberté.
Quand ils cessèrent d’agir ainsi, Il permit
qu’ils tombent sous la tyrannie de nations païennes — «
qu’ils connaissent ce que c’est que mon
service, et [par contraste]
le service des royaumes des pays
» — 2 Chron. 12 : 8.
Mais leur vocation n’était pas annulée,
la promesse à la semence d’Abraham tient bon. Le corps constitué a
enduré la dissolution, et les familles d’Israël ont été dispersées
comme « des ossements desséchés
» — Ez. 37 : 2 - 14 à la surface de la terre mais maintenant, la
faveur de D.ieu revient vers elles et les rassemble de toutes
les nations, les ramène sur leur terre promise et les fait
prospérer, exactement comme Il l’avait promis, par exemple en Ez.
36 : 24, 34, 35 — « Et je vous
prendrai d’entre les nations, et je vous rassemblerai de tous les
pays, et je vous amènerai sur votre terre. Et le pays désert sera
labouré, au lieu d’être une désolation aux yeux de tous les
passants. Et ils diront Ce pays qui était désolé, est devenu comme
le jardin d’Eden et les villes ruinées et désertes et renversées
sont fortifiées et habitées ».
Remarquez aussi l’accomplissement
remarquable de la promesse de D.ieu en Jér. 16 : 14 - 16. En Es.
41 : 9, D.ieu rassure Israël, qu’Il a ainsi rassemblé de tous les
pays de la terre, en dépit de l’opposition de beaucoup de leurs
conducteurs, réaffirmant que, eux, la semence naturelle d’Abraham,
sont encore le serviteur de D.ieu, choisi par Lui et non rejeté.
Pendant que les nations de
Gentils sont dans une grande détresse et une grande
perplexité Ps. 107 : 27 — « Ils
dansaient, ils titubaient comme l’homme ivre; toute leur sagesse
était réduite à néant », font de
grands préparatifs de guerre Joël 3 : 9 – 12 — «
Proclamez ceci parmi les nations,
préparez la guerre, réveillez les hommes forts ; qu’ils approchent,
qu’ils montent, tous les hommes de guerre !
10 De vos
socs forgez des épées, et de vos serpes, des javelines. Que le
faible dise : Je suis fort ! 11
Accourez et venez, vous, toutes les
nations, de toute part, et rassemblez-vous ! Là, Éternel, fais
descendre tes hommes forts ! 12
Que les nations se réveillent et
montent à la vallée de Josaphat, car là je m’assiérai pour
juger toutes les nations, de toute part »,
et implorent leurs d.ieux d’argent, de diplomatie, de fédération, de
puissance militaire, etc., pour qu’ils les aident.
D.ieu encourage les membres du peuple
d’Israël à ne pas craindre, ni à être effrayés car Lui, leur D.ieu,
est avec eux et les fortifiera et les aidera, les soutenant dans
leurs efforts qui sont justes Esaïe 41 : 10. Il leur promet
que leurs ennemis seront honteux et confondus noter, par ex., les
défaites soudaines et stupéfiantes de leurs ennemis en 1948, 1956,
1967 et 1973 en dépit de la grandeur combinée de la puissance de
leurs ennemis, ceux-ci seront comme un rien et périront finalement
v. 11. Ceci est répété pour y mettre l’accent v. 12.
Les remarquables victoires d’Israël
contre ces larges supériorités devraient, à juste titre, être
attribuées à l’aide qui leur est donnée par le D.ieu Très-Haut, et
pas uniquement à leurs propres armes et efforts v. 13 ainsi, en
dépit du fait qu’ils ne sont que des créatures de la poussière,
comme le reste de la race déchue, couchés et se traînant dans le
péché toi Jacob, vermisseau, v. 14, et surpassés en nombre par les
ennemis qui les entourent et vous hommes d’Israël, ils ne doivent
pas craindre, car le Saint d’Israël, le D.ieu de leur Alliance et
Rédempteur, les aidera.
Maintenant Il fait d’Israël, qui auparavant a
été battu au figuré Es. 21 : 10 ; 28 : 28, un instrument à battre
tranchant avec des dents très efficace en réalité ; et comme la «
pierre pesante pour tous les
peuples » et «
comme un foyer de feu au milieu du
bois, et une torche de feu dans une gerbe, ils dévoreront
» — Zach. 12 : 3, 6, vaincront totalement
leurs ennemis, grands et petits et quand D.ieu les aura délivrés
miraculeusement dans la phase finale de la Détresse pour Jacob Zach.
14 : 3, ils se réjouiront et se glorifieront dans le Saint d’Israël.
« Et toi, mon serviteur Jacob,
ne crains point ... car je suis avec toi, dit l’Eternel, pour te
sauver car je détruirai entièrement toutes les nations où je t’ai
dispersé mais quant à toi, je ne te détruirai pas entièrement, mais
je te corrigerai avec mesure, et je ne te tiendrai point pour
innocent » Jér. 30 : 10, 11.
Rédaction : Jacques
Obojtek
Le
peuple choisi - Quand ? Comment ? Pourquoi ?
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