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ENCOURAGEMENTS A ISRAËL,CENTRE ETERNEL DE L'ATTENTION DU MONDE

LE LIVRE DE LA MEMOIRE JUIVE DE SIMON WIESENTHAL

               Ce livre n'est pas un calendrier au sens banal du terme. C'est un livre commémorant l'horreur, ordonnancé date par date ; c'est le martyrologe juif ; c'est un document qui montre ce que l'homme est capable de faire à l'homme. Ce calendrier retrace les atrocités commises sur le peuple juif depuis deux mille ans.

POURQUOI INSĖRER CE CALENDRIER ?

L'univers concentrationnaire nazi dans l'Europe occupée (1939 - 1945).

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1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 - 20 - 21 - 22 - 23 - 24 - 25 - 26 - 27 - 28 - 29 - 30 - 31

01 MARS

1349. — La communauté juive de Worms, sur le Rhin, l'une des plus anciennes d'Allemagne, subit à son tour les persécutions consécutives à la peste noire. Le bourgmestre de la ville condamne les juifs à périr sur le bûcher, mais ils incendient eux-mêmes leurs maisons. Plus de 580 d'entre eux meurent dans les flammes.

La vieille synagogue de Worms (d'après un dessin de C. Gross Mayer).

1919. — Des unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura se livrent à un pogrome à Skvira (district de Kiev). 13 juifs sont égorgés et 8 autres grièvement blessés.

1940. — Le « jeudi sanglant » de l'histoire de Lodz/Litzmannstadt (Pologne centrale). L'armée allemande organise un pogrome contre la population juive de la ville, estimant qu'elle n'est guère pressée de s'installer dans le ghetto. Plusieurs juifs sont tués, les autres sont chassés dans le ghetto sans pouvoir emporter leurs affaires.

1941. — En ce jour, la ville de Plock (province de Varsovie, Pologne) est « libérée de ses juifs ». Entre le 20 février et le 1er mars, 7 000 personnes environ partent à pied vers le camp de Dzialdowo. Les juifs des petites communautés des environs sont déportés vers d'autres camps. Tous ces juifs y périssent.

4 300 juifs du ghetto de Skiernievice (Pologne) sont déportés au ghetto de Varsovie.

1942. — A Belovchtchina (district de Starolub, Russie), 800 femmes et enfants juifs sont fusillés par les nazis.

Le ghetto de Kremenets (province de Volhynie, R.S.S. d'Ukraine) est bouclé hermétiquement, la garde renforcée. Les juifs enfermés dans le ghetto, ne recevant plus aucune nourriture et plus d'eau potable, commencent à dépérir.

1943. — 5 000 juifs sont rassemblés dans une large tranchée creusée au centre du ghetto de Minsk (capitale de la Biélorussie) où ils sont tués. Parmi les victimes figurent les pensionnaires de l'orphelinat du ghetto. Les membres du Conseil juif ont été obligés de creuser la fosse.

1945. — Le dernier transport de déportés du camp de regroupement de Risiera di San Sabba, près de Trieste (Italie), arrive au camp de concentration de Dachau (Allemagne). Le convoi se compose de juifs et de résistants italiens.

02 MARS

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1704. — Un autodafé se déroule dans la ville de Coimbra (Portugal). Les descendants de juifs baptisés plusieurs siècles auparavant sont accusés de pratiquer le judaïsme en secret. Plusieurs d'entre eux sont condamnés à périr sur le bûcher.

1941. — 25 juifs originaires de Plock sont fusillés par la Gestapo à Imielnoca (Pologne).

1942. — Déclenchement d'une Aktion dans le ghetto de Minsk (R.S.S. de Biélorussie). 5 000 juifs sont assassinés. Un groupe de résistants juifs lutte contre les SS et leurs collaborateurs soviétiques.

900 juifs du ghetto de Krosnowiece (Pologne) sont déportés au camp d'extermination de Chelmno.

1943. — 1 105 internés juifs du camp de regroupement de Westerbork (Pays-Bas) sont déportés au camp d'extermination de Sobibor (Pologne).

Un train transportant 1 000 hommes et femmes entassés dans des wagons à bestiaux quitte la France. Il y a dans ce convoi des juifs de diverses nationalités, regroupés au camp de Drançy en attendant leur déportation vers le camp d'extermination d'Auschwitz. 881 d'entre eux sont gazés dès leur arrivée. 8 juifs seulement survivront.

03 MARS

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1349. — La communauté juive de Constance (Allemagne) connaît à son tour les persécutions qui accompagnent l'épidémie de peste noire. Les juifs de la ville sont accusés d'empoisonner les puits. Ceux des juifs sont alors murés. 330 juifs sont brûlés dans une maison en bois construite à cet effet. Seuls quelques membres de la communauté survivent à la persécution.

1941. — A Amsterdam, le premier juif à tomber victime des persécutions nazies, Ernst Cohn, qui avait fui l'Allemagne, est tué par balles.

1942. — Dans le ghetto de Zychlin (province de Lodz, Pologne), les nazis rassemblent, la veille de Pourim [fête des sorts qui s'apparente au carnaval et commémore la victoire de la reine Esther et de son oncle Mardochée sur le complot antijuif d'Aman à l'époque du roi perse Assuérus (N.D.T.).], les juifs survivants. Les vieillards et les malades incapables de monter dans des camions sont abattus sur place. Le reste de la population juive de la ville, plus de 3 000 personnes, est déporté au camp d'extermination de Chelmno pour y être assassinée. Zychlin est « libéré de ses juifs ».

L'armée allemande déclenche une première Aktion sur une grande échelle contre les juifs  de Dolhinov (Biélorussie). 1 500 juifs sont arrêtés et conduits hors de la ville pour être fusillés. Leurs cadavres sont brûlés.

1943. — Les nazis arrêtent tous les juifs de Thrace orientale (Grèce), y compris ceux qui habitent l'île de Samothrace.

Un transport de 75 juifs quitte Vienne (Autriche) à destination du camp d'extermination d'Auschwitz.

Au cours de la nuit du 3 mars, des rafles ont lieu dans plusieurs villes de Macédoine : Cavalla (1 800 arrestations), Drama, Comotini, Alexandroupolis et Xanthi. Au total, 5 000 hommes, femmes et enfants sont regroupés à Drama par l'armée allemande, qui a procédé aux rafles, puis déportés au camp d'extermination de Treblinka (Pologne), où ils périssent.

1944. — 732 internés juifs du camp de regroupement de Westerbork sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.

1945. — 182 juifs meurent au camp de concentration d'Ebensee (Autriche), lors du processus de désinfection. Ils avaient été évacués du camp de concentration de Gross-Rosen (Silésie).

04 MARS

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1649. — Après l'élection d'un nouveau roi de Pologne à Varsovie, au cours de laquelle le chef cosaque Bogdan Khmielnicki joue un rôle décisif, ses hordes regagnent l'Ukraine, où elles continuent à massacrer les juifs. Dans la ville d'Ostrog, les cosaques en tuent plus de 600.

1942. — Les 400 juifs restant à Donetsk (R.S.S. d'Ukraine) sont assassinés par les SS.

3 000 juifs de la ville de Baranovitchi (R.S.S. de Biélorussie) et de ses environs sont tués par les nazis.

1943. — Un convoi de déportés quitte le camp de regroupement de Drancy. 1 003 hommes et femmes sont envoyés au camp d'extermination de Maïdanek (Pologne). 950 déportés sont gazés dès leur arrivée. 3 juifs seulement survivent lors de la libération du camp, en 1945, par l'armée soviétique.

05 MARS

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1328. — Le comté de Navarre tente d'obtenir son indépendance de la France. Par suite de la tension politique, les juifs sont massacrés dans toute la Navarre. Le 5 mars 1328, jour de sabbat, plusieurs milliers de juifs sont égorgés dans la ville d'Estella, qui abrite l'une des plus importantes communautés du comté.

1332. — Dans la petite ville d'Überlingen, sur le lac de Constance (Allemagne), on retrouve le cadavre d'un enfant chrétien disparu depuis plusieurs jours. On affirme aussitôt qu'il a été tué par les juifs, aux­quels il aurait été vendu par le gardien chrétien du cimetière. Torturés, les juifs « avouent ». Le gardien du cimetière se suicide. Les juifs d'Überlingen se réfugient dans leur synagogue, qui est incendiée. De 300 à 400 juifs périssent dans le bâtiment en flammes.

1941. — Un convoi de 381 juifs quitte Vienne (Autriche) pour Modliborzyce (Pologne).

1942. — 3 juifs sont pendus publiquement dans le ghetto d'Olkusz (province de Cracovie, Pologne), accusés d'avoir quitté le ghetto pour chercher du ravitaillement. La police allemande force les juifs du ghetto à édifier les potences et à exécuter les pendaisons.

1943. — 132 hommes et 86 femmes arrivent au camp d'extermination d'Auschwitz. Parmi eux se trouvent, entre autres, des juifs viennois.

Les SS assassinent 1 300 juifs à Chmielnik (Pologne).

06 MARS

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1648. — Début de la révolte des hordes cosaques de Bogdan Chmielnicki contre l'aristocratie polonaise. En deux ans, plus de 200 000 juifs sont massacrés en Ukraine et en Pologne.

1919. — Des unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura, commandées par Diatchenko, se livrent à un pogrome à Hachtchevaty (province de Podolie). En deux jours, 21 juifs sont égorgés, de nombreux autres grièvement blessés. Il s'agit du quatrième pogrome que connaît la ville. Il y en aura cinq en six mois.

1943. — Le deuxième convoi de déportés à destination du camp de concentration et d'extermination de Maïdanek (Pologne) quitte Drancy (France). 998 hommes et femmes entassés dans des wagons partent vers l'est. 950 d'entre eux sont gazés dès leur arrivée. 4 juifs seulement survivent lors de la libération du camp, en 1945.

07 MARS

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1190. — La communauté juive de Stanford (Angleterre) est attaquée par des croisés partant pour la Terre sainte, qui considèrent comme une bonne action de massacrer les «déicides ». Les biens des juifs fournissent sans doute un motif supplémentaire non négligeable... Les maisons juives sont pillées, plusieurs juifs sont tués, de nombreux autres maltraités. Les croisés se dispersent avant que les fonctionnaires royaux n'aient pu les arrêter.

1691. — Autodafé à Palma de Majorque (Baléares, Espagne) : 24 « nouveaux chrétiens » accusés de pratiquer le judaïsme en secret, arrêtés par l'Inquisition cinq ans auparavant et qui avaient réussi à s'évader, sont invités à faire pénitence puis incarcérés.

Page de titre du premier livre de comptes des biens confisqués aux descendants de juifs par l'Inquisition de Majorque en 1679 et 1691.

1941. — Tous les juifs d'Allemagne sont soumis au travail obligatoire.

1942. — 2 000 juifs sont déportés du ghetto de Mielec (province de Rzeszow, Pologne). Les vieillards ont été fusillés sur place. Les jeunes gens sont envoyés au camp de travail forcé de Pustkow. Quelques juifs restent au camp de travail forcé de Mielec.

1943. — Le ghetto de Radochkovitz (R.S.S. de Biélorussie) est liquidé. 300 juifs sont tués, 50 jeunes gens réussissent à gagner la forêt voisine, où ils se joignent à l'unité de partisans « Vengeance ». Très peu d'entre eux verront la fin de la guerre.

1944. — 9 971 juifs sont gazés en un seul jour au camp d'extermination d'Auschwitz. Des familles entières ont été déportées du camp de concentration de Theresienstadt, afin de montrer aux délégués de la Croix-Rouge que « les juifs ne sont pas maltraités à Auschwitz ». Après le départ des missions d'inspection, les juifs sont gazés.

1 501 hommes et femmes sont entassés dans des wagons à bestiaux et déportés du camp de regroupement de Drancy au camp d'extermination d'Auschwitz. 1 311 d'entre eux sont gazés dès leur arrivée, 25 juifs seulement survivent jusqu'à la libération du camp, en 1945.

L'historien juif Emmanuel Ringelblum, originaire de Buczacz, est découvert par la Gestapo à Varsovie. Lui et les siens sont torturés puis assassinés. Ringelblum a tenu un journal de la vie quotidienne dans le ghetto * il a conservé l'histoire tragique du ghetto de Varsovie sur des milliers de morceaux de papier qu'il par­vint à dissimuler. Retrouvés après la guerre, ces papiers représentent une documentation irremplaçable.

* [Édition française parue sous le titre Chronique du ghetto de Varsovie, Robert Laffont, 1959.] 

08 MARS

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1942. — Au cours d'une Aktion qui dure trois jours, 7 000 juifs du ghetto de Kutno (province de Lodz, Pologne) sont déportés au camp d'extermination de Chelmno, où ils périssent tous.

Plusieurs centaines de juifs de Kopyczynce et de Koropets sont amenés au ghetto de Monasterzyska (district de Tarnopol, R.S.S. d'Ukraine) pour y être assassinés.

1943. — 4 000 juifs, entassés dans quatre trains, quittent la Thrace (Grèce). Après un voyage de plusieurs jours, ils arrivent au camp d'extermination de Treblinka (Pologne).

1 200 juifs de Radochkowitz (R.S.S. de Biélorussie) sont assassinés par les SS.

Tous les juifs de Thrace orientale sont déportés par train au camp d'extermination de Treblinka.

09 MARS

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1422. — Un certain Johann de Seelau, qui agite la population, est décapité sur l'ordre des magistrats de Prague (Bohême). Les habitants se révoltent alors, attaquent l'hôtel de ville et saccagent les demeures des conseillers municipaux. Ils se dirigent ensuite vers le quartier juif, dont ils pillent les maisons, tuant beaucoup de monde.

1496. — L'empereur Maximilien 1er ordonne aux juifs de quitter l'Autriche centrale avant le 14 septembre de cette année. L'édit affecte tout particulièrement les juifs vivant dans la province de Carinthie.

1919. — Des unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura déclenchent un pogrome dans la ville de Kalinovka (province de Podolie). 10 juifs sont massacrés.

1936. — Un pogrome éclate dans la ville de Przytyk (Pologne). Une campagne de propagande antisémite a excité la population, qui marche sur le quartier juif, ce 9 mars, sans que la police s'y oppose. Toutes les maisons juives sont détruites et incendiées. 3 juifs son tués, de 20 à 30 grièvement blessés.

1942. — Aktion de la police allemande au camp de Cihrin (district de Berezovca, R.S.S d'Ukraine). 722 juifs sont rassemblés pour être fusillés sur place.

1944. — 3 792 hommes, femmes et enfants du « camp pour familles » d'Auschwitz II Birkenau sont gazés et brûlés durant la nuit. Ces juifs provenaient de deux transports de 5 007 déportés du camp de Theresienstadt, arrivés respectivement le 6 et le 8 septembre 1943 Plus de 1 200 d'entre eux étaient morts par suite des mauvais traitements infligés par les gardiens SS et les kapos. [Kapo : Détenu chargé par les Allemands de surveiller d'autres détenus (N.D.T).]

10 MARS

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1925. — Hugo Bettauer, un écrivain juif viennois, meurt seize jours après avoir été victime d'un attentat commis par un national-socialiste autrichien. Il était devenu célèbre grâce à son roman La Ville sans juifs. L'assassin sera acquitté, ayant été déclaré irresponsable lors de son procès. Hugo Bettauer devient ainsi première victime juive du nazisme en Autriche.

1943. — 1 105 internés juifs du camp de regroupement de Westerbork sont déportés au camp d'extermination de Sobibor (Pologne).

1944. — Un transport de 84 juifs quitte Vienne (Autriche) pour le camp de concentration de Theresienstadt.

11 MARS

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1919. — Le 151e régiment « Nalivaiko » de l'Armée nationale ukrainienne se livre à un pogrome dans la ville d'Uchomir (province de Podolie). Un second pogrome a lieu trois semaines plus tard. Trois juifs sont égorgés sauvagement et dix autres grièvement blessés.

Des rebelles commandés par l'ataman Sokolovski se livrent à un nouveau pogrome à Radomysl (district de Kiev), où ils ont déjà massacré des juifs le mois précédent. Le pogrome dure trois jours, 33 juifs sont tués et de nombreux autres blessés ou mutilés à coups de sabre.

1941. — 2 000 juifs de Plock (province de Varsovie) sont transférés au ghetto de Tomaszov Rauski (district de Lodz, Pologne), ce qui porte à 15 000 le nombre de juifs enfermés dans ce ghetto. Plusieurs dizaines d'entre eux meurent quotidiennement, conséquence des mauvais traitements infligés par les nazis.

1942. — 1 001 hommes, femmes et enfants sont déportés du camp de concentration de Theresienstadt à lzbica (Pologne). Ils restent plusieurs semaines dans ce camp de transit avant d'être envoyés plus loin, vers les camps d'extermination de Chelmno, Belzec et Sobibor, où ils périssent. De ce transport, 7 juifs seulement survivent jusqu'à la libération, en 1945.

850 juifs de Radochkovitz (R.S.S. de Biélorussie) sont fusillés par les Allemands. Les 350 juifs encore en vie sont parqués dans un ghetto créé à cet effet.

1943. — Les Allemands arrêtent tous les juifs de Skopje (capitale de la Macédoine yougoslave). Ils sont enfermés dans une usine désaffectée avec les autres juifs de la province. 215 personnes environ y restent sans nourriture et sans installations sanitaires.

1944. — 300 femmes et enfants juifs originaires du nord de la Dalmatie, internés à Gospic (Yougoslavie), sont déportés au camp de concentration de Jasenovac (Croatie). Aucun d'eux ne survivra.

12 MARS

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1421. — Début de la persécution des juifs dans les territoires relevant d'Albert V, archiduc d'Autriche, empereur germanique et roi de Bohême (1411-1439). On les accuse de profaner les hosties. Ceux qui n'acceptent pas le baptême sont condamnés à mort. Point culminant de ces persécutions, 120 hommes et 92 femmes sont brûlés sur le bûcher à Vienne. Une communauté de 1 400 membres a cessé d'exister. Par la suite, l'événement est connu dans la tradition juive sous le nom de Guezera' [persécution (N.D.T)] de Vienne.

1940. — Près de 160 juifs de la ville de Schneidemühl, à l'est de Stettin, sont déportés vers l'est, en direction de la région de Lublin, où ils périssent presque tous.

1941. — Un transport de 995 hommes, femmes et enfants juifs quitte Vienne (Autriche) à destination de la région de Lagov et d'Opatov (Pologne).

1944. — Le programme de l'extermination de 760 000 juifs hongrois est arrêté au Reichssicherheitshauptamt (Office central de la sécurité du Reich) à Berlin. Une semaine plus tard, les nazis envahissent la Hongrie.

13 MARS

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1605. — Lors d'un autodafé à Lima (Pérou), 19 personnes sont accusées de judaïser. 6 sont brûlées en effigie, 3 sont brûlées sur le bûcher et 16 sont dites « réconciliées », ce qui signifie que les accusés affirment se repentir. Ils doivent dans ce cas faire pénitence publiquement avant d'être privés de tous leurs droits civiques.

1919. — Des unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura se livrent à un pogrome à Samgorodok (district de Kiev). 4 juifs sont massacrés.

1938. — Hitler entre à Vienne, couronnant ainsi l'annexion de l'Autriche au Reich. La tragédie des 200 000 juifs autrichiens commence le jour même, avec l'arrestation de notables de la capitale et des provinces, dont le président de la communauté Desider Friedmann, le vice-président Robert Stricker et le directeur Josef Loewenherz.

1942. — 650 juifs du camp de Hulievka (district de Berezovka, R.S.S. d'Ukraine) sont rassemblés par les SS pour être fusillés.

Dans la ville de Belhatów (province de Lodz, Pologne), la police pend 10 juifs sur la place de Narutowicza.

1943. — Au cours d'une Aktion qui s'étend sur deux jours, le ghetto de Cracovie (Pologne) est liquidé. 2 000 juifs sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz, 700 sont fusillés sur place.

Mise en service d'un four crématoire supplémentaire au camp d'extermination d'Auschwitz.

Un transport de 113 juifs quitte Munich pour le camp d'extermination d'Auschwitz.

100 notables juifs de Salonique (Grèce) sont pris comme otages afin de garantir l'obéissance des juifs aux ordres des Allemands.

14 MARS

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1191. — La communauté de Bray (France) devient victime d'une calomnie colportée par ses concitoyens. Les juifs sont accusés d'avoir exécuté un meurtrier en le crucifiant, tournant ainsi en dérision la mort de Jésus. Le roi Philippe Auguste se rend précipitamment à Bray à la tête de ses troupes : les juifs doivent choisir entre la mort ou le baptême. Près d'une centaine, pratiquement l'ensemble de la communauté, est brûlée sur le bûcher.

Philippe Auguste, roi de France.

1473. — Au cours d'une procession chrétienne, des émeutes antijuives éclatent à Cordoue (Espagne). Le quartier juif est saccagé de fond en comble et les conversos massacrés jusqu'au dernier. Un décret promulgué après les émeutes interdit désormais aux juifs convertis de s'installer à Cordoue.

1723. — Autodafé de l'Inquisition à Coimbra (Portugal) : parmi les victimes accusées de pratiquer le judaïsme en secret se trouve le pharmacien Francisco Diaz, de Bragance, une ville située près de la frontière espagnole, où beaucoup de juifs clandestins avaient trouvé refuge jusque-là. Francisco Diaz reste stoïque jusqu'au bout. Il est brûlé vif pour ne s'être pas repenti. Les autres victimes de l'autodafé se repentent. On les condamne seulement à la prison, après confiscation de tous leurs biens.

1919. — Le régiment « Nalivaiko », une unité de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura, se livre à un pogrome à Berhad (district de Podolie). 9 juifs sont massacrés, on ignore le nombre des blessés.

1942. — 800 juifs de Szadek (district de Lodz, Pologne) sont déportés au camp d'extermination de Chelmno.

1943. — Les juifs de Salonique (Grèce) sont rassemblés par les nazis, qui leur disent qu'ils seront envoyés en Pologne afin d'y commencer une vie nouvelle. Ils peuvent emporter 20 kilos d'effets personnels. Les nazis les entassent dans des wagons et les déportent directement au camp d'extermination d'Auschwitz, où ils périssent tous.

Les juifs encore en vie à Sambor (province de Lwow, R.S.S. d'Ukraine) sont rassemblés au cimetière juif. Les mères doivent laisser leurs enfants sur un terrain vague et les regarder se faire tuer. 900 juifs sont assassinés. Un petit nombre seulement réussit à fuir.

15 MARS

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1391. — Après le sermon d'un moine connu pour ses attaques contre les juifs, les habitants de Séville s'en prennent à ces derniers. En dépit de l'intervention des conseillers communaux, du chef de la police et de deux juges, de nombreux juifs sont assassinés. L'intervention du roi d'Espagne Henri II arrête momentanément le massacre, qui reprend de plus belle trois mois après.

1919. — Des unités de l'Armée nationale ukrainienne se livrent à un pogrome à Strihevka (province de Podolie). 8 juifs sont tués, un autre est grièvement blessé, de nombreuses femmes et jeunes filles juives sont violées.

Dans la ville de Dubno (province de Volhynie), des unités de l'Armée nationale ukrainienne commandées par Setcheviki se livrent à un pogrome. 15 juifs sont massacrés.

1939. — Les Allemands occupent la ville d'Olmütz (province de Moravie, Tchécoslovaquie), dont ils incendient la synagogue. Au début de la Seconde Guerre mondiale, 3 500 juifs environs y vivent. Les premiers établissements juifs à Olmütz remontent aussi loin que le début du XIe siècle.

1942. — Au cours d'une Aktion qui s'étend sur plusieurs jours, 15 000 juifs de Lwow (Galicie, R.S.S. d'Ukraine) sont déportés au camp d'extermination de Belzec (Pologne), où ils périssent. Les sélections en vue de la déportation se déroulent dans l'école Sobieski, à la limite du ghetto.

700 juifs, considérés comme non valides par les Allemands, sont déportés du ghetto de Zolkiev (province de Galicie, R.S.S. d'Ukraine) au camp d'extermination de Belzec.

1943. — Le premier convoi de déportés juifs quitte la ville de Salonique (Grèce). 2 800 juifs sont entassés dans quarante wagons à bestiaux qui partent pour le camp d'extermination d'Auschwitz.

Au total, plus de 40 000 juifs de Salonique sont envoyés à une mort certaine à Auschwitz. Il y a deux mille ans déjà, des juifs s'installaient Salonique.

600 hommes quittent le ghetto de Zolkiev (province de Galicie, R.S.S. d'Ukraine) pour être envoyés au camp de travail forcé de Janovska à Lwow.

215 juifs rassemblés dans une usine désaffectée près de Skopje (Yougoslavie) sont déportés au camp d'extermination de Treblinka. Aucun d'eux n'a survécu.

Pour venger un SS tué à Lwow (R.S.S. d'Ukraine), 1 000 internés juifs sont tirés du ghetto et fusillés par les nazis.

1944. — 210 juifs internés au camp de regroupement de Westerbork (Pays-Bas) sont déportés au camp de concentration de Bergen-Belsen (Allemagne).

16 MARS

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1474. —  Début des persécutions contre ceux qu'on appelle en Espagne des conversos, les descendants des juifs baptisés de force lors des persécutions de 1391. Ils sont accusés de pratiquer le judaïsme en secret (« judaïser »).

Le 16 mars, des bandes armées se répandent dans les rues de Ségovie. Les bandits pénètrent de force dans les maisons des conversos, qu'ils saccagent, massacrant ceux qui s'y trouvent. Le châtelain de Ségovie intervient enfin en leur faveur, sauvant ainsi de la mort ce qui reste de la communauté.

1919. — Des unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura stationnent trois jours dans le village de Belokhitz (province de Volhynie), où elles se livrent à un pogrome. Elles massacrent 16 juifs et en blessent 2 autres.

1920. — Des bandes de rebelles commandée par l'ataman Tiutiunnik, allié de l'Armé nationale ukrainienne de Simon Petlioura pénètrent dans la ville de Dachev (province de Kiev). Au cours du pogrome qui suit, 22 juifs sont massacrés et 31 blessés.

La petite ville de Golta (province de Podolie est occupée par des unités de rebelles conduites par Tiutiunnik. 10 juifs sont tués lors du pogrome qui suit leur arrivée.

1945. — Le dernier juif de Prague est déporté au camp de concentration de Theresienstadt portant ainsi à 46 067 le nombre de juifs qui y ont été déportés.

17 MARS

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1190. — Des émeutes éclatent contre les juifs d'York (Angleterre). La population est excitée par des croisés, des bourgeois et des gentilshommes. Les juifs se réfugient dans le château de la ville, assiégé durant six jours par la foule armée. La veille, les juifs les plus décidés se suicident. Les survivants ouvrent les portes le 17 mars afin d'accepter le baptême. Ils sont tous, sans exception, massacrés par les émeutiers. 50 juifs ont été tués, la communauté juive d'York n'existe plus.

1905. — A l'instigation du clergé, des passants juifs sont molestés dans la rue à Saratov, sur la Volga (R.S.F.S.R.).

1942. — Un nouveau transport de 1 000 hommes et femmes du camp de concentration de Theresienstadt arrive au camp de transit d'Izbica (Pologne). 300 jeunes juifs sont sélectionnés pour être envoyés au camp de travail de Janowice. Les 700 juifs restants sont soit fusillés, soit déportés au camp d'extermination de Belzec. De ce transport, seules 3 personnes survivent encore en 1945, lors de la libération.

Les SS liquident le ghetto d'Ilya, au nord de Minsk (R.S.S de Biélorussie). 900 juifs sont massacrés. Joseph Rodblatt, président du Conseil juif, dirige la résistance armée. Il réussit à se réfugier dans la forêt avec un groupe de jeunes gens.

Après la mise en service du camp d'extermination de Belzec (Pologne), deux transports, l'un provenant de Lublin et l'autre de Mielec, y arrivent avec plus de 6 000 déportés juifs. Le camp fonctionnera jusqu'en juin 1943. Les cadavres des fosses communes sont brûlés à partir de l'automne 1942. Au printemps 1943, les baraques sont détruites et l'ensemble du camp rasé.

La Gestapo pend 17 juifs à Leczyca (Pologne).

Début de la déportation des juifs de Lublin (Pologne) au camp d'extermination de Belzec. 15 000 juifs environ sont frappés par cette mesure. 1 500 juifs sont déportés quotidiennement.

1943. — Les nazis assassinent 1 500 juifs du ghetto de Lwow (Galicie, R.S.S. d'Ukraine), dans une carrière de sable.

Un nouveau transport avec 2 800 juifs de Salonique (Grèce) est formé pour être envoyé au camp d'extermination d'Auschwitz. Mais ces juifs sont finalement déportés à Birkenau, où ils sont assassinés.

964 internés juifs sont déportés du camp de regroupement de Westerbork (Pays-Bas) à destination du camp d'extermination de Sobibor.

18 MARS

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1190. — Au lendemain de l'horrible massacre des juifs d'York, les croisés égorgent 57 juifs à St. Edmund (Angleterre), ce qu'ils considèrent comme un acte de piété. Il convient cependant de ne pas négliger une motivation supplémentaire, l'argent de certains membres des communautés juives, qui fournit aux croisés les moyens matériels de réaliser leur entreprise.

1349. — Lors de l'épidémie de peste noire, les juifs de Baden (canton d'Argovie, Suisse) sont accusés, eux aussi, d'empoisonner les puits. C'est pourquoi une partie de la communauté est massacrée, l'autre brûlée sur le bûcher.

Les premiers juifs s'étaient installés à Baden dès le XIIIe siècle.

L'épidémie de peste noire entraîne le massacre des juifs dans pratiquement toute l'Europe. Quand la population de Rheinfelden (canton d'Argovie) commence à menacer les juifs, le duc d'Albrecht d'Autriche, suzerain de l'Argovie, tente de les protéger en les envoyant dans son château de Baden où les juifs de Baden se croyaient déjà à l'abri. Mais le 18 mars ils sont livrés à la foule en furie qui envahit le château et les massacre en même temps que les juifs de Baden.

L'empereur Maximilien 1er d'Autriche.

1496. — L'empereur Maximilien Ier décrète que les juifs doivent quitter la province de Styrie ainsi que les villes de Wiener Neustadt et Neunkirchen, avant le 6 janvier de l'année suivante.

1919. — Nouveau pogrome dirigé contre les juifs d'Ovrutch (Volhynie) : cette fois, les troupes de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura stationnent trois jours dans la ville. 20 juifs sont massacrés et de nombreuses femmes juives violées.

1942. — Les nazis commencent à liquider les malades de l'hôpital juif de Belgrade. Ils les emmènent par groupes de 85 et les enferment dans des camions où ils sont asphyxiés par les gaz. L'Aktion dure plusieurs jours. 800 juifs ont ainsi assassinés.

1945. — 1 074 juifs hongrois arrivent au camp de concentration de Theresienstadt.

19 MARS

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1941. — En une semaine, 4 500 juifs de Lowicz (district de Lodz, Pologne) sont déportés vers le ghetto de Varsovie.

1942. — 400 juifs de Novomoskovsk (région de Dniepropetrovsk, R.S.S. d'Ukraine) sont rassemblés par les nazis et fusillés dans des sablières sur l'autre rive de la Samara.

En deux jours, 2 500 juifs de Kasimierz (district de Lublin) sont déportés au camp d'extermination de Belzec.

Dernier jour de l'Aktion contre les juifs de Mielec (district de Cracovie, Pologne) : en quatre jours, 7 800 juifs ont été soit fusillés, soit déportés vers des camps d'extermination.

1943. — 1 000 juifs de Wilejka (district de Vilna) sont transférés au ghetto de Vilna (R.S.S. de Lituanie).

Les nazis commencent à liquider le camp de Braslav (R.S.S. de Biélorussie). Un groupe de résistants juifs tente de se défendre. Ils se barricadent dans les maisons et résistent le plus longtemps possible, mais tous les membres du groupe et plusieurs autres juifs trouvent la mort au combat. 40 juifs de Braslav seulement survivent jusqu'à la fin de la guerre. Ils ont fui la ville pour rejoindre les partisans russes dès les premières mesures antijuives édictées par les nazis.

1944. — Les troupes allemandes occupent Budapest. 184 000 juifs vivent alors dans la capitale hongroise, soit 10 % de l'ensemble de la population de cette ville. Les premières mesures antijuives sont édictées par les occupants. La tragédie de la communauté juive commence.

1945. — Le camp de concentration de Flossenbürg (Allemagne) est évacué par train vers le camp de Bergen-Belsen. De nombreux déportés succombent au cours du voyage.

1946. — Assassinat de Haïm Hirschmann, l'un des deux survivants du camp d'extermination de Belzec, à Lublin.

20 MARS

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1942. — 700 juifs du ghetto de Zolkiev (province de Galicie, R.S.S. d'Ukraine) sont déportés au camp d'extermination de Belzec.

2 000 juifs sont déportés de Rzeszow (Pologne) au camp d'extermination de Belzec.

2 000 juifs du ghetto de Rohatyn (district de Stanislavov, R.S.S. d'Ukraine) sont amenés hors de la ville, où ils sont tués puis enterrés à la hâte dans les fosses communes.

1 500 juifs du ghetto de Raya Ruska (R.S.S. d'Ukraine) sont déportés au camp d'extermination de Belzec, où ils périssent.

1943. — Les SS exécutent 127 intellectuels juifs de Czestochowa (Pologne).

1944. — Évacuation du camp de concentration et d'extermination de Maïdanek (Pologne). Tous les juifs malades sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz, où ils sont aussitôt gazés.

Un transport de 45 juifs quitte le camp de concentration de Theresienstadt pour celui de Bergen-Belsen (Allemagne).

21 MARS

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1349. — Lors de l'épidémie de peste noire, les juifs sont généralement rendus responsables de sa propagation : ils empoisonneraient les puits. Maintes communautés juives sont détruites pour cette raison. Le comte Frederick de Thuringe conseille aux habitants de Mühlausen (Allemagne) de tuer les juifs de la ville, « comme ils ont entrepris de faire mourir tous les chrétiens. » C'est pourquoi tous les juifs, dont le rabbin Eliezer, sont massacrés.

Au cours des persécutions consécutives à l'épidémie de peste noire, les juifs d'Erfurt (Allemagne) sont massacrés. Conduite par les maîtres des corporations, la foule, précédée d'un drapeau et d'une croix, marche sur le quartier juif, dont les habitants tentent courageusement de se défendre. Mais quand une centaine d'entre eux sont tués, ils mettent le feu à leurs maisons et périssent dans les flammes.

1881. — Des émeutes éclatent contre les juifs du village de Walegozulovo, près de Balta (R.S.S. d'Ukraine).

1941. — A Cracovie (Pologne), les nazis créent un ghetto destiné à contenir 20 000 juifs. 6 000 d'entre eux viennent des villages environnants.

1942. — Une Aktion est déclenchée dans le ghetto de Lublin (Pologne). Les internés juifs doivent se présenter aux autorités. Ceux qui se cachent sont pourchassés par les SS. Certains sont tués sur place, d'autres conduits directement aux trains de déportation qui les attendent.

1943. — 1 200 juifs de Buczacz (district de Tarnopol, R.S.S. d'Ukraine) sont déportés au camp d'extermination de Belzec.

22 MARS

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1349. — Lors des persécutions qui accompagnent l'épidémie de peste noire, les juifs de Fulda (Allemagne) se réfugient dans trois maisons, mais les habitants de la ville les découvrent et les massacrent. Les juifs avaient demandé en vain l'aide de l'abbé du lieu, dont les serviteurs se joignent aux assassins. Quelques juifs seulement survivent.

1919. — Pogrome dans la ville de Jitomir. Au total, 317 juifs sont assassinés, sans compter les nombreux blessés et mutilés.

Il s'agit du deuxième pogrome en deux mois à Jitomir (district de Volhynie), auquel se livrent les unités de l'Armée nationale ukrainienne, commandée par Simon Petlioura.

1941. — Le maréchal Pétain, chef de l'État français de Vichy, décrète que le chemin de fer transsaharien sera construit par des détenus. Parmi eux se trouvent de nombreux juifs qui, soumis à un travail extrêmement pénible, meurent d'épuisement.

1942. — Les nazis s'emparent des médecins et du personnel de l'hôpital juif de Belgrade (Yougoslavie) et les mettent à mort.

1943. — Un premier transport de 2 400 juifs quitte Skopje (Yougoslavie) à destination du camp d'extermination de Treblinka (Pologne).

1944. — Dirigés par Chlomo Kuchnitz, les juifs du camp de Kolychevo (R.S.S. de Biélorussie) se soulèvent contre leurs oppresseurs. 10 SS sont tués, plusieurs centaines de prisonniers parviennent à s'évader.

Les SS massacrent un nombre indéterminé d'enfants juifs à Libau (R.S.S. de Lettonie).

1945. — Quand l'armée soviétique approche de Köszeg (Hongrie), la ville est évacuée et tous les auxiliaires juifs qui s'y trouvent affectés sont assassinés. 35 juifs malades et mourant de faim sont enfermés dans une baraque et gazés par des commandos allemands spécialement équipés. On enterre ensuite les cadavres des victimes dans des fosses communes.

23 MARS

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1939. — L'armée allemande occupe Memel (Lituanie). Le rideau se lève sur la tragédie des juifs qui y vivent.

1942. — La police locale, aidée par les «gardes de Hlinka » [Gardes de Hlinka : les SS slovaques (N.D.T.).], se livre à une rafle des juifs de Bratislava (capitale de la Slovaquie). Des centaines de juifs sont arrêtés et déportés au camp de travail de Sered. Les « gardes de Hlinka » portent le nom du prêtre catholique André Hlinka, mort en 1938.

1943. — A 6 heures du matin commence la déportation des juifs de nationalité française internés au camp de Drancy. 780 juifs de Marseille et 580 Français non juifs accusés d'avoir violé la législation antijuive sont entassés dans des wagons à destination du camp d'extermination d'Auschwitz (Pologne).

1 250 internés juifs du camp de regroupement de Westerbork (Pays-Bas) sont déportés au camp d'extermination de Sobibor (Pologne).

Un transport avec 4 000 juifs de Marseille quitte le camp de regroupement de Drancy à destination du camp d'extermination de Sobibor (Pologne).

Le même jour, 994 autres hommes et femmes sont déportés du camp de regroupement de Drancy à destination du camp d'extermination de Sobibor (Pologne). 950 juifs sont gazés dès leur arrivée. Aucun ne survit jusqu'à la libération du camp par l'armée soviétique en 1945.

1944. — 1 687 juifs de Janina (Grèce) sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.

599 internés juifs du camp de regroupement de Westerbork (Pays-Bas) sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.

L'armée soviétique entre dans Buczacz (R.S.S. d'Ukraine). 800 juifs environ sortent de leurs cachettes dans les forêts ou en d'autres endroits. Mais les Russes ne se maintiennent qu'une semaine et ne peuvent évacuer les juifs lors de leur retraite. Au cours de leur offensive, les Allemands assassinent presque tous les juifs de Buczacz. 100 seulement survivent à la fin de la guerre. En outre, 300 juifs qui avaient été déportés par les Soviétiques ont survécu en U.R.S.S.

24 MARS

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1606. — L'Inquisition organise un autodafé dans la ville d'Evora (Portugal). Plusieurs personnes accusées de judaïser sont brûlées sur le bûcher.

1942. — Des transports de juifs déportés des villes de Würzburg, Juliers et Fürth quittent l'Allemagne à destination du camp de transit de Piaski (Pologne). De là, 586 juifs sont déportés au camp d'extermination de Belzec, où ils périssent tous.

83 juifs sont arrêtés à Bad Kissingen (Allemagne) et dans les environs, pour être déportés aux camps de transit d'Izbica et de Piaski (Pologne). De là, on les envoie au camp d'extermination de Belzec.

2 000 juifs du camp d'Izbica Lubelska (province de Lublin, Pologne) sont déportés au camp d'extermination de Belzec pour y être assassinés. Parmi eux se trouvent de nombreux déportés d'Autriche et de Tchécoslovaquie.

A Kolomyya (R.S.S. d'Ukraine), les Allemands organisent trois ghettos séparés, entourés de barbelés et sévèrement gardés. Les juifs des petites communautés de la région sont transférés et internés dans ces ghettos.

1943. — Les nazis fusillent 350 vieillards et enfants du ghetto de Lwow (R.S.S. d'Ukraine) dans une carrière de sable, au lieu-dit « Pias­kownia ». Certains des enfants blessés sont enterrés vivants.

1944. — Les nazis assassinent 335 Italiens dans les fosses Ardéatines, près de Rome. 57 juifs figurent parmi les victimes de ce massacre.

L'armée allemande organise une rafle sur une grande échelle dans la région de Chalkis (Thessalie, Grèce). Les 550 juifs qui y vivent sont arrêtés et entassés dans des trains à destination du camp d'extermination de Treblinka (Pologne). Aucun d'eux ne survivra.

Les nazis annoncent qu'une répartition supplémentaire de ravitaillement aura lieu dans une synagogue d'Athènes. 800 juifs qui s'y rendent sont arrêtés et internés au camp de Maidon.

25 MARS

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1350. — Dans la ville d'Eger (Bohême), la foule, excitée par le sermon d'un franciscain, se rue au pillage. Toute la communauté juive est massacrée, à l'exception de Meïr, architecte de la synagogue locale, de sa mère et de sa femme.

1919. — Des unités de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura se livrent à un pogrome dans la ville de Romanov (Volhynie). 8 juifs sont massacrés et de nombreux autres blessés.

Les troupes de l'Armée nationale ukrainienne occupent la ville de Tetiev (Ukraine). 2 000 juifs se réfugient dans la synagogue. Les soldats y mettent le feu. Le bâtiment est entièrement détruit. De nombreux autres juifs sont tués par des soldats armés de sabres. Au total, 4 000 des 6 000 juifs de Tetiev périssent.

1942. — En septembre 1941, le premier ghetto de Galicie avait été créé à Tarnopol (R.S.S. d'Ukraine). 12 500 juifs s'y trouvaient internés. Le 25 mars 1942 a lieu la première Aktion : 1 000 juifs sont fusillés par un commando allemand dans une forêt voisine.

Les SS arrêtent 105 juifs dans le ghetto de Glebokie (R.S.S. de Biélorussie) et les fusillent. Les jeunes juifs du ghetto cherchent alors à rejoindre les partisans soviétiques qui opèrent dans les bois.

Un transport de plusieurs centaines de juifs originaires de Bratislava (capitale de la Slovaquie) quitte le camp de travail de Sered à destination du camp d'extermination d'Auschwitz.

1943. — Un deuxième transport de 2 500 juifs de Skopje (capitale de la Macédoine, Yougoslavie) part pour le camp d'extermination de Treblinka (Pologne).

Liquidation du ghetto de Zolkiev (province de Galicie, R.S.S. d'Ukraine), où 2 000 juifs sont assassinés. 100 jeunes hommes et 70 femmes juives sont déportés au camp de travail forcé à Janovska, à Lwow (R.S.S. d'Ukraine).

1 008 hommes et femmes quittent le camp de regroupement de Drancy à destination du camp d'extermination de Sobibor (Pologne). 970 d'entre eux sont gazés dès leur arrivée. 5 juifs seulement vivent encore lors de la libération par l'armée soviétique, en 1945.

1944. — Au cours d'une Aktion d'envergure, de nombreux juifs d'Athènes sont arrêtés et déportés par les SS au camp d'extermination d'Auschwitz.

26 MARS

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1481. — Après la création de l'Inquisition espagnole au couvent de San Paulo, à Séville, le 2 janvier 1481, le premier autodafé se déroule dans cette ville. 17 conversos, enfants ou même petits-enfants de juifs baptisés de force en 1391, sont brûlés sur le bûcher car accusés de pratiquer le judaïsme en secret.

1601. — La plus jeune fille, Mariana, de la célèbre famille de conversos Carbajal est brûlée sur le bûcher à Mexico. Elle était la dernière survivante de cette famille qui donna des gouverneurs au Mexique et dont les autres membres ont été brûlés en 1596.

Exécution de Mariana de Carbajal à Mexico en 1601.

1919. — Une unité commandée par Setcheviki, allié à l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura, à laquelle se joignent des paysans de la région, déclenche un pogrome contre les habitants juifs d'Isnuchpol (province de Volhynie). Le massacre et les pillages des biens juifs se prolongent jusqu'au 4 avril. 23 juifs sont cruellement torturés puis assassinés. Beaucoup sont blessés et mutilés, 20 femmes ont été violées.

1938. — Dans une déclaration publique faite à Vienne, le feldmaréchal Hermann Göring énumère les premières mesures antijuives applicables à l'Autriche, conformément à un plan prévu de longue date par les chefs nazis.

1942. — Les premiers 2 000 juifs déportés quittent Bratislava (Slovaquie) pour le camp d'extermination d'Auschwitz.

Départ du premier transport de Slovaquie avec 999 juifs de Poprad pour le camp d'extermination d'Auschwitz. De nombreux autres suivront.

1943. — Un juif tunisien, Victor Lellouche de Ferryville, détenu au camp de Bizerte, est emmené hors du camp par trois gardiens allemands, qui ramène le soir son cadavre mutilé.

27 MARS

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1247. — Une petite chrétienne est trouvée morte à Valréas (province du Dauphiné). Selon la rumeur, les juifs ont tué l'enfant afin d'accomplir un meurtre rituel. 3 juifs de Valréas sont immédiatement arrêtés, torturés et brûlés sur le bûcher. Par la suite, d'autres juifs de la région sont eux aussi arrêtés, torturés puis brûlés.

1605. — Un autodafé se déroule dans la ville d'Evora (Portugal). Un juif clandestin, qualifié de « judaïsant », est livré au bras séculier par l'Inquisition afin d'être brûlé vif.

1942. — Les notables et intellectuels juifs, arrêtés par les nazis le 12 décembre 1941 lors d'une rafle à Paris, sont déportés vers les camps d'extermination de l'Est.

Un convoi de 1 112 déportés du camp de transit de Compiègne (France) part pour le camp d'extermination d'Auschwitz. Les juifs français étant encore protégés, le convoi comprend surtout des juifs de nationalité étrangère. 19 d'entre eux seulement survivent jusqu'à la libération d'Auschwitz, en 1945.

1944. — Un convoi de 1 000 hommes et femmes quitte Drancy pour le camp d'extermination d'Auschwitz. A leur arrivée, 480 d'entre eux sont aussitôt envoyés dans les chambres à gaz. Seuls 185 de ces déportés, dont 60 femmes, survivent jusqu'à la libération du camp par les Russes, en 1945.

Les policiers juifs du ghetto de Riga (R.S.S. de Lettonie), commandés par Levine, aident le mieux possible la résistance clandestine du ghetto. La Gestapo découvre leurs activités et convoque les 140 policiers à la Kommandantur [Kommandantur : siège de l'autorité allemande d'occupation (N.D.T).]. Ils y sont torturés et 40 d'entre eux, les plus élevés dans la hiérarchie, sont fusillés. Les autres sont renvoyés dans le ghetto.

Au cours d'une Aktion qui s'étend sur deux jours, 2 000 juifs sont assassinés à Kaunas (Kovno, R.S.S. de Lituanie). Les victimes sont, pour la plupart, des enfants et des vieillards.

28 MARS

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1871. — Un pogrome éclate à Odessa (Ukraine). Il dure quatre jours.

1900. — A Konitz (Allemagne), après la découverte du cadavre d'un jeune homme, plusieurs juifs sont accusés d'avoir commis un meurtre rituel. Des émeutes antijuives éclatent, la synagogue de la ville est attaquée. Finalement, un des accusés, Moritz Lewy, est condamné à quatre ans de prison. Il sera gracié ensuite par l'empereur Guillaume II.

La population juive de Konitz décroît, ruinée par l'agitation antisémite.

1919. — Un juif est tué au cours d'un pogrome auquel se livrent les soldats de Zaporojski à Tchernigov (province de Volhynie, Ukraine).

1942. — 1 500 juifs de Drohobycz (R.S.S. d'Ukraine) sont déportés au camp d'extermination de Belzec (Pologne), où ils périssent tous.

1944. — Un transport quitte le camp de Risiera di San Sabba, près de Trieste (l'unique camp de concentration allemand en Italie), à destination du camp d'extermination d'Auschwitz. 25 juifs malades et âgés d'une maison de retraite de Trieste font partie des déportés.

600 juifs de Borislav (R.S.S. d'Ukraine) sont transportés au camp de Plaszow, près de Cracovie, d'où ils sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.

29 MARS

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1283. Accusée de meurtre rituel, la communauté juive de Mulrichstadt (Franconie, Allemagne) connaît un sort identique à celui des juifs de Mayence : des membres de la communauté sont brûlés sur le bûcher.

1881. Un pogrome éclate à Balta (Ukraine). La population de la ville, aidée par les paysans des environs, pille et détruit le quartier juif. De nombreuses femmes sont violées et beaucoup d'hommes assassinés.

1891. Tous les juifs sont expulsés de Moscou.

1919. La ville de Barzna (district de Tchernigov) est attaquée par des rebelles alliés à l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura. 2 juifs sont égorgés, un autre est blessé.

1942. 365 patients juifs de l'asile psychiatrique de Kiev (R.S.S. d'Ukraine) sont amenés par les nazis dans la forêt de Kirillov, où ils sont gazés dans des camions. 120 aliénés juifs sont encore assassinés par la suite.

Le premier convoi de déportés quitte Paris à destination du camp d'extermination d'Auschwitz.

1943. Plusieurs centaine de juifs, en majorité des femmes et des enfants, sont exécutés dans le camp de travail forcé de Belzyce (province de Lublin, Pologne). 600 hommes et femmes sont transférés au camp de concentration de Budzyn.

Un troisième transport quitte Skopje (Yougoslavie) avec 2 500 juifs déportés au camp d'extermination de Treblinka (Pologne).

30 MARS

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1942. 200 détenus juifs du camp de travail de Trawniki (district de Lublin, Pologne) sont assassinés par les SS.

1 000 juifs du ghetto de Kalusz (district de Stanislavov, R.S.S. d'Ukraine) sont déportés au camp d'extermination de Belzec.

1943. Un transport quitte Vienne (Autriche) avec 101 juifs déportés au camp de concentration de Theresienstadt.

1 255 internés juifs du camp de regroupement de Westerbork (Pays-Bas) sont déportés au camp d'extermination de Sobibor (Pologne).

1945. 9 juives s'évadent du camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne). Elles sont reprises par les nazis et tuées le jour même.

31 MARS

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1283. — Dans la ville de Bad Kreuznach (Allemagne), le juif Ephraim ben Eliezer HaLevi meurt rompu sur la roue.

1310. — A Paris, un juif sans doute baptisé de force est brûlé sur le bûcher. Il avait été condamné à mort comme relaps, pour être revenu au judaïsme.

1349. — 4 juifs sont brûlés sur le bûcher dans la petite ville de Mellrichstadt (basse Franconie, Allemagne). Leurs noms nous ont été conservés : Nehemia ben Yehiel, Eliezer fils de Yoez, Samuel ben Yehiel et Isaac ben Gerchom.

1492. — Selon un décret royal promulgué par les monarques espagnols Ferdinand et Isabelle, tous les juifs doivent avoir quitté le territoire espagnol dans les quatre mois. Passé ce délai, prolongé ensuite jusqu'au 3 août, ceux qui seront découverts deviendront passibles de la peine de mort.

1941. — Un ghetto est créé à Kielce (Pologne), destiné à contenir 28 000 juifs. 3 000 internés viennent de Lodz/Litzmannstadt. En raison des mauvaises conditions sanitaires et du surpeuplement, 4 000 juifs meurent dans l'année par suite d'une épidémie de typhus. En même temps, malgré le manque de place, les juifs de la province continuent à être amenés dans le ghetto.

1942. — Un premier transport quitte la petite ville d'Opole Lubelskie (province de Lublin, Pologne) à destination du camp d'extermination de Belzec.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, outre les 4 000 juifs de la ville, 2 000 réfugiés d'Autriche et 2 500 juifs de Pulawy vivaient à Opole Lubelskie.

Les souverains catholiques d'Espagne : Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille.

6 000 juifs sont déportés en quatre transports du ghetto de Stanislavov (Ivano-Fankovsk, R.S.S. d'Ukraine) au camp d'extermination de Belzec.

La Gestapo attaque le ghetto de Minsk (R.S.S. de Biélorussie) pour y écraser la résistance, dont le chef, Herch Smolar, parvient à lui échapper.

1943. — Un transport de 85 juifs quitte Vienne (Autriche) à destination du camp d'extermination de Treblinka (Pologne).

 

Lampe découverte par M.-P. Delattre
parmi les ruines de Carthage.

Avec l'aimable autorisation du CENTRE SIMON WIESENTHAL

© Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 1986  -  ISBN 2-221-04253-0

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ENCOURAGEMENTS A ISRAËL,CENTRE ETERNEL DE L'ATTENTION DU MONDE

POURQUOI INSĖRER CE CALENDRIER ?

               Pour une présentation journalière de la Shoah et de la souffrance à travers les âges et parce que, devant la résurgence de l’antisémitisme, nous pensons qu’il est de notre devoir de chrétiens libres et indépendants de le faire. La dénonciation de l’antisémitisme fait partie de notre foi. A travers cet ouvrage, nous ne désirons pas blesser les personnes en tant que telles, quelle que soit leur appartenance, car nous savons reconnaître et apprécier le dévouement, l’amour du prochain et parfois la noblesse de certaines d’entre elles. Mais c’est le système qui est à, l’origine de tant de souffrances et de crimes rapportés dans ce volume que nous dénonçons.

               Un réformateur de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle, C.T. Russell avait consacré un chapitre entier, 106 pages, de l’un de ses volumes, écrit en 1889*, à dénoncer les crimes de la chrétienté, et surtout de la Papauté. En s’appuyant sur des autorités dignes de confiance, il montrait que ce système était responsable, directement ou indirectement de 50 millions de morts depuis son auto proclamation comme seule autorité divinement reconnue, au début du 6ème siècle, jusqu’à la fin du 19ème siècle [et combien depuis ?]. A son époque, il était probablement difficile de donner les nombres respectifs des victimes, juives d'une part, et des chrétiens opposés au système papal de l'autre. Le Livre de la Mémoire juive vient combler ce vide, et nous saluons la mémoire de Simon Wiesenthal.

*Le Temps est proche, chap.9.

 

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