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A l’occasion du
73e anniversaire de la création de l’état d’Israël,
avec tous mes amis de la Commission d’Israël, nous venons souhaiter à tous nos chers amis
Juifs, Israéliens, à tout Israël, beaucoup de bénédictions à
travers les promesses en cours d’accomplissement faites au
peuple Juif par le D.ieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Soyez
tous et toutes assurés de notre amitié sincère, de notre aide,
et de notre soutien.
Nous avons une
pensée toute particulière pour tous les soldats tombés au champ
d'honneur afin d'assurer l'indépendance, la survie puis la
défense de ce jeune Etat.
En 1948, qui
aurait cru qu'Israël aurait survécu ? Comment un demi-million de
Juifs de 52 nations pourraient-ils former une nation homogène ? Un sociologue
déclarait que pour ce faire il leur faudrait trois générations,
mais il a dit depuis qu'il était heureux de «
reprendre ses
paroles ».
Aussi
longtemps qu’au fond du cœur
l'âme juive
vibre,
vers les
confins de l'Orient
un oeil sur
Sion observe.
Nous n'avons
pas encore perdu notre espoir
vieux de deux
mille ans,
de vivre en
peuple libre sur notre terre,
terre de Sion
et de Jérusalem.
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DANS CES JOURS TROUBLÉS, et probablement pour la toute première fois,
des gens qui réfléchissent sont perplexes et craintifs sur une échelle
vraiment universelle, à la perspective d'un échec et d'un effondrement
de l'ordre de notre monde qui apparaît distinctement comme un spectre
sombre devant leurs esprits. Dans l'histoire des nations nous lisons que,
lorsque leurs conditions de vie devinrent inacceptables, les hommes
recherchèrent et, habituellement, trouvèrent des alternatives. On a
toujours supposé que des alternatives étaient là pour les trouver. Au
pire, lorsqu'une nation ou même un empire s'affaiblissait ou s'effondrait
dans la décadence de l'anarchie, des peuples de l'extérieur
intervenaient et en prenaient le contrôle. Quoique désagréables pour
certains, il y avait toujours des alternatives et, avec elles, l'espoir
en une certaine voie.
La pensée embarrassante, effrayante, qui s'affirme continuellement et de
façon toujours plus insistante aujourd'hui, est que le monde actuel s'épuise
rapidement — ou se trouve déjà à court — en alternatives. Il n'y a
plus maintenant de « peuples de l'extérieur » vers lesquels
tourner le regard, puisque toutes les nations sont rassemblées en
« un seul monde » qui enveloppe tout domaine par ces
influences telles que l'avancée de technologies modernes, le flot
d'information et de communication mondial, et le déplacement du monde des
affaires et des intérêts de la finance, d'une base nationale à une échelle
mondiale. Les armes de destruction massive prolifèrent. Les populations
tout entières sont troublées, n'étant plus capables de contrôler les
affaires à l'intérieur de leurs propres frontières nationales. Elles se
sentent exposées de façon croissante à des situations menaçantes, et
aux effets de crises ingérables de toutes sortes qui, au cours des
dernières années, se sont répandues par-delà les frontières
traditionnelles pour envelopper le monde entier.
Beaucoup d'experts qui examinent les menaces sur notre ordre mondial
font résonner de tragiques mises en garde. Nous entendons leurs craintes
d'effondrement mondial de l'économie, de désastre écologique, de
famine, d'épidémies, des effets dévastateurs sur l'environnement de
l'armement moderne, et la réaction à toutes ces choses en terme
d'agitation sociale et politique. Il existe même — et cela est formulé
par la science — le potentiel pour l'annihilation universelle et la dévastation
de la planète. De telles choses, croit-on, pourraient bien être la
punition pour n'avoir pas trouvé une alternative, un ordre mondial plus
viable. Mais les problèmes auxquels doit maintenant faire face
l'humanité sont si vastes, si complexes et intraitables qu'ici, dans ce
qui est quelquefois appelé « l'âge du cerveau », aucun
d'entre eux — les hommes les plus sages du monde — ne peut trouver
une alternative universelle acceptable, faisable, et des factions parmi
eux, ne sont même pas sûres qu'il en existe une. La crainte commence à
traquer la terre.
UN ÉVÉNEMENT UNIQUE
C'est contre cette disposition alarmante qu'un
événement aux
proportions historiques extraordinaires s'est imposé lui-même, contre
tout précédent et toute probabilité, sur la scène mondiale.
Le
rassemblement
du peuple dispersé d'Israël dans son ancienne patrie
à partir de tous
les pays du monde où ils avaient été conduits et exilés pendant plus
de 2500 ans,
leur soudaine et dramatique ascension à la qualité de
nation et l'influence dans le monde des affaires est unique dans
l'histoire mondiale.
L'espérance parmi les Juifs est apparue au moment où l'espérance dans
le monde des Gentils s'effondre, alors que l'incertitude et le désespoir
grandissant la remplacent. Les dirigeants des nations des deux extrêmes
du spectre politique, les extrémistes du Communisme et du Capitalisme,
aussi bien que les dirigeants économiques du second plan politique et
économique, ont expérimenté des projets divers pour acquérir et
maintenir la stabilité économique et politique, et pour assurer la prospérité
future. Ainsi donc, par des mesures économiques nouvelles, de nouvelles
formes de croissance industrielle, des nouveaux schémas sociaux, de
nouveaux stratagèmes et alliances politiques, de nouvelles
technologies, des trusts gigantesques tant dans les affaires que dans
les fusions financières et par tout autre moyen qu'ils peuvent concevoir,
les sages de ce monde cherchent à stabiliser et à contrôler les
conditions nationales et mondiales. Et tout cela ne sert à rien ; chaque
jour apporte le dialogue déprimant de leur échec.
Totalement à l'inverse de toute leur
compréhension, la réponse —
et
la seule réponse
— aux problèmes du monde n'est pas dans les
projets actuels, mais
se trouve enterrée dans le passé, où des vérités
rejetées ont été perdues à travers des siècles d'abus et de négligence
— enterrées sous les violations et les mauvais usages de la justice
tant passés que présents, façonnant, par conséquent, les affaires de
notre civilisation actuelle.
Il est vital que le Juif, le Juif
israélien en
particulier, comprenne
cette situation, car ces vérités violées et négligées sont siennes,
et non seulement siennes, mais elles ont été enchâssées dans la
société
du monde à travers les siècles. Présentement, les nations des Gentils
perdent confiance dans le pouvoir salvateur de leurs traditions, des
institutions et théories religieuses erronées, et cherchent à garder
le cap contre la désintégration ;
Israël, d'autre part, émerge de son
passé religieux et historique
en dents de scie,
vers la vision d'un
avenir brillant
avec une promesse et, enfin, une Espérance
prophétique.
Pourtant, alors que nous regardons vers Israël aujourd'hui, qui pourrait
croire une telle chose ? Sous les attaques des terroristes et menacé
par des forces militaires disposant d'armes de destruction massive,
immensément surpassé en nombre par des ennemis jurés à l'extérieur,
déchiré par des factions politiques, religieuses et ethniques à l'intérieur,
où doit-on voir cette Espérance ?
La meilleure et probablement la seule réponse possible à une question
aussi profonde et embarrassante est simple et conceptuelle. L'espérance
d'Israël qui, à son tour, enchâsse l'espérance du monde entier est résumée
dans un simple mot. Ce mot est : « Sionisme ». Juste comme il
est écrit : « La joie de toute la terre, est la montagne de Sion...
la ville du grand roi ». « Et beaucoup de nations iront, et
diront : Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, et à la maison
du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons
dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole
de l'Éternel. Et... une nation ne lèvera pas l'épée contre une autre
nation, et on n'apprendra plus la guerre » (Ps. 48 : 2 ; Mich. 4 :
2, 3).
ORIGINES
Plus de quatre mille ans sont passés depuis qu'Abraham, à la mort de
son père Térakh, passa de Charan à Canaan afin qu'il pût garantir et
ratifier là les bénédictions que Dieu lui avaient proposées, lui
accordant, ainsi qu'à sa semence, la terre de Canaan en possession éternelle
(Gen. 12 : 1-4 ; 17 : 1-8). Plus tard, sur le mont Morija, une alliance
unilatérale fut faite avec Abraham et scellée par le serment de Dieu, révélant
les desseins de Dieu en l'appelant, et en prenant l'engagement que, en la
semence d'Abraham, toutes les nations de la terre seraient bénies (Gen.
22 : 15-18).
Par ce moyen fut établi le fondement du Sionisme, un millier d'années
avant même que le mot n'entre dans la langue hébraïque. Tel un
embryon,
l'idée vécut et se développa dans la requête de foi de Joseph
demandant que ses os retournent à Canaan, la Terre de la Promesse (Gen.
50 : 24, 25) ; mais la « naissance » fut longtemps
différée.
Depuis l'époque de Joseph, deux cents ans devaient s'écouler avant que
les affres de la naissance ne commencent avec le retour de Moïse en Égypte,
la nuit de la Pâque, et la sortie d'Israël du pays d'Égypte. Elles
s'intensifièrent dans la Loi et l'Alliance au Sinaï, et dans le voyage
de quarante ans sous la conduite de Moïse. Alors, la naissance approcha
tandis qu'Israël, franchissant l'Arnon afin de conquérir les terres à
l'est du Jourdain peu après sous la conduite de Josué, sortit par une
trouée dans les eaux coupées du Jourdain, pour prendre possession de
Canaan, la Terre promise.
A
suivre ...
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