LA FOI ET
LES ŒUVRES
DE NÉHÉMIE
Néhémie,
se leva la nuit, prit avec lui quelques-uns de ses serviteurs de
confiance et fit une inspection complète de la muraille tout autour de la
ville, probablement au clair de lune Néh. 2 : 12, et ensuite, il
promulgua son plan pour faire un grand travail rapidement.
En
fait, la muraille entière fut élevée en 52 jours. Comment a-t-il pu
accomplir autant en si peu de temps ? La réponse est que le peuple avait
un esprit au travail — leur cœur était au travail ; ils travaillaient
comme pour l'Éternel et pour Sa cause.
La
méthode employée par Néhémie montre non seulement qu'il pria et
travailla, mais aussi qu'il planifia. Le peuple entra dans cette
entreprise avec courage, chacun étant impatient, non seulement de voir
la muraille construite en entier, mais pressé aussi que sa propre part
soit faite solidement, ce qui serait un honneur pour lui-même et pour la
ville en général.
Le
travail commença avec une grande énergie et un grand zèle, mais ne
tarda pas à rencontrer l'opposition. Sanballat était un gouverneur
des Samaritains, un peuple mêlé, en partie de sang juif et en partie de
sang païen ; Tobija était le gouverneur des Ammonites, de l'autre côté
du Jourdain ; les Arabes du désert aussi bien que le peuple d'Asdod, une
cité philistine dans le sud, avaient entendu parler de la reconstruction
de la muraille de Jérusalem et y furent opposés pour différentes
raisons : la fortification de cette cité signifiait un accroissement du
pouvoir juif et une décroissance correspondante de leur propre influence.
Ils se souvenaient à quel point la ville avait été un jour grandiose
et influente.
En
outre, la religion était un facteur déterminant pour tous ces peuples.
Chacun avait son propre parti et credo religieux, et le succès des Juifs
à Jérusalem signifiait le triomphe du Dieu des Juifs et un
amenuisement correspondant de l'influence de ceux qui différaient. De
plus, les Juifs éparpillés parmi ces différents peuples, et qui
s'amalgamaient graduellement avec eux, seraient plus enclins à retourner
au Judaïsme si leur capitale redevenait une forteresse, et si la nation
semblait se relever plus complètement de la poussière.
Du
temps de Néhémie, l'opposition prit tout d'abord la forme de sarcasme et
de moquerie par le fait de dire que la muraille qu'ils étaient en train
de construire n'était pas faite de façon scientifique, ne pourrait
supporter les tests de la « haute critique », et qu'un renard, même en
ne faisant que la frôler, pourrait la faire crouler (Néh. 4 : 3).
Lorsque
les ennemis des Juifs trouvèrent que les sarcasmes ne profitaient en
rien et que la construction de la muraille progressait à une vitesse
considérable, ils prirent conseil secrètement pour faire une attaque
de la ville en vue de crouler les murs et de décourager les
constructeurs.
Cependant, dans la providence de l'Éternel, certains parmi ceux qui étaient
en train de construire étaient venus des pays avoisinants, impatients
d'avoir une part dans le travail ; et les messages secrets destinés à
ceux-là, pour qu'ils rentrent chez eux à cause d'une attaque imminente,
atteignirent les oreilles de Néhémie qui, sur-le-champ, arma le peuple
afin qu'il soit prêt à repousser une attaque à n'importe quel moment.
Les
porteurs étaient armés et ceux qui faisaient de la maçonnerie avaient
des épées à leur côté, pendant que la garde spéciale de Néhémie,
divisée en deux parties, se relayait dans le travail et dans le service
militaire. Ainsi, le travail progressait en dépit de difficultés
considérables, ce qui démontrait d'autant plus que l'amour et le zèle
étaient derrière le mouvement.
Ayant
découvert que les Juifs ne pouvaient être pris à l'improviste,
Sanballat et ses associés tentèrent une nouvelle intrigue ; ils invitèrent
Néhémie à une conférence, mais cet homme sage refusa de conférer, et
leur envoya dire que son travail était grand et urgent, et qu'il devait
construire la muraille Néh. 6 : 2-4.
Le
pas suivant des adversaires était de menacer Néhémie. Ils firent cela,
non pas directement, mais indirectement. Ils persuadèrent quelqu'un de
se faire passer pour un prophète de Dieu et de prophétiser des dommages
à Néhémie et de lui conseiller de se cacher dans l'enceinte sacrée du
Temple 6 : 10-14. Manifestement, l'idée était que, si le conducteur du
mouvement pouvait être effrayé et attiré hors de son travail, les
autres seraient rapidement découragés et l'affaire entière ne pourrait
aboutir ; mais Néhémie était assurément un vase d'élection de l'Éternel
pour ce même service, et ne pouvait être ainsi effrayé.
Puisse
notre confiance en l'Éternel être telle que la peur de l'homme ne sera
pas un piège pour nous.
(B.S.
N° 593).
COMMENTAIRE
DU REDACTEUR SUR CE QUI PRECEDE
Israël se trouve dans une situation comme au temps
de Néhémie « Ceux qui étaient occupés à la bâtisse, faisaient
leur besogne d'une main et tenaient l'épée de l'autre… » Nous
pensons que le peuple Juif devrait dans son ensemble, prendre de grandes
leçons de ce récit, être encouragé et garder confiance en l’Éternel,
sachant que Son bras n’est pas raccourci, qu’Il demeure au côté de
Son peuple choisi.
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