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ÉDITÉ PAR LA COMMISSION D'ISRAËL

Article publié sur THE TIMES OF ISRAËL

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Bien qu'il soit encore trop ignoré du peuple juif, le nom de l'un de ses meilleurs amis, Charles Taze RUSSELL [1852-1916], tient une place tout à fait honorable dans la galerie des plus ardents défenseurs d'Israël et du Sionisme dont il fut l'un des précurseurs chrétiens.

C'est sur la base de ses écrits que les membres de la Commission d'Israël ont le privilège d'accomplir le travail de soutien et de réconfort envers le peuple juif, résumé par le Prophète en Ésaïe 40 : 1 et 2 — « Consolez, consolez mon peuple ». Et, par la même occasion, nous rappelons devant les non-Juifs les droits inaliénables du peuple juif sur sa terre.

Nous sommes convaincus que, pour accomplir sa mission divine, LE JUIF DOIT DEMEURER JUIF. Ce fut la conviction intime de C. T. RUSSELL et, dans ce but, il refusa toute union ou démarche susceptibles de laisser penser qu'il se livrait à du prosélytisme envers les descendants de Jacob. Pour de plus amples informations sur les relations du Pasteur Russell avec le mouvement sioniste, veuillez consulter les articles suivants : « Un avocat précurseur et ferme du Sionisme » et « Pleins feux sur le Sionisme ».

Nous devons nous souvenir que LE PREMIER SIONISTE EST HACHEM LUI-MÊME lorsqu'IL invita le premier Olé, Abraham, à quitter Ur en Chaldée pour se rendre dans le pays de Canaan. En tant qu'embryon, le fondement intrinsèque du Sionisme fut maintenu par les patriarches, et il se développa lorsque Joseph, par la foi, demanda que ses os fussent transférés dans le Pays de la Promesse (Gen. 50 : 24, 25). Toutefois la naissance du mouvement fut longtemps retardée — revoir l'article sur « Les Origines Bibliques du Sionisme ».

La liste des précurseurs et de ceux qui initièrent concrètement la pensée sioniste est en effet très longue dans l'épopée de l'histoire juive. Mais, en réalité, très peu parmi ceux-ci ont pu mettre en lumière le Sionisme dans sa perspective religieuse et, encore moins, exposer clairement et précisément les nombreuses prophéties bibliques s'y rattachant, comme l’a fait C. T. Russell.

Alors, en quoi C. T. Russell fut-il réellement un précurseur — une personne dont les écrits, initiatives et actions inaugurèrent un nouveau style ou mode de penser ?

L’œuvre du grand réformateur C. T. Russell fut, entre autres, qu'il comprit et prédit le développement du Retour à Sion dès 1876. Se fondant sur les prophéties et les promesses bibliques, il annonça le développement passé, présent et surtout futur d'Israël. Les faits accomplis depuis lors et, il faut le dire, contre toute attente humaine, sont venus confirmer d'une façon éclatante les explications qu'il donna des Écrits inspirés — Les desseins divins devaient s'accomplir dans le temps de la consolation. Aucun autre pasteur, prêtre, théologien, érudit, philosophe, protagoniste, etc., n'a aussi bien anticipé, exposé et défendu la cause du peuple hébreu dans le cadre du Plan de D.ieu.

En 1910, il produisit douze articles rassemblés sous le titre « Le Peuple choisi de Dieu », qui suscitèrent une grande curiosité et un grand intérêt parmi la communauté juive. Dix-neuf ans auparavant, en 1891, six ans avant la tenue du premier Congrès Sioniste (1897), et alors que l’œuvre de Herzl était peu connue, il avait inclus dans son livre « Que Ton Règne Vienne » un long chapitre intitulé « Le Rétablissement d'Israël ». En outre, deux ans plus tôt, dans une étude de son ouvrage « Le Temps Est Proche », il fut le premier à démontrer nettement et rigoureusement d'après les Écritures que l’année 1878 fut un tournant dans l’histoire du peuple juif et que, depuis lors, la faveur de D.ieu lui revenait progressivement. En effet, c’est en avril 1878, que parut la traduction du Nouveau Testament en hébreu de Delitzch, laquelle fit son œuvre parmi les Juifs, et en juin de la même année, le Congrès des Nations à Berlin fit du retour d'Israël en Palestine et de l'assouplissement de leur condition dans cette région, un sujet de loi internationale… nous connaissons la suite.

Il fut vraiment un précurseur religieux dans la pleine acception du terme. Alors que la chrétienté nominale avait adopté depuis longtemps « la théologie de remplacement » en s'appropriant les promesses faites exclusivement à la postérité de Jacob, et en affirmant que ses seules issues et espérances étaient son assimilation dans les différentes dénominations chrétiennes, Charles Taze Russell fut le seul à proclamer clairement les principes suivants :

— Que le Pays, le Peuple et le Livre sont une trilogie merveilleuse et unique ne pouvant s'épanouir qu'en Eretz-Israël.

— Que le Juif doit demeurer Juif, et ne s'affilier à aucune institution chrétienne.

— Qu'Eretz-Israël, tel qu'il fut promis aux douze tribus dans les limites divinement établies, et réparti entre elles sous Josué, appartient au peuple juif seul.

— Et que Jérusalem est et demeurera la capitale indivisible d'Israël.

Toujours sur le fondement biblique, il fut également le seul à exposer que le retour du peuple d’Israël dans sa patrie, n’était que le prélude à de plus vastes espérances — le rétablissement et la bénédiction de toutes les familles de la terre. L'Éternel S’était engagé sous serment à ce que Ses bénédictions se répandent universellement par la postérité d’Abraham. Cette espérance est toujours restée chevillée au corps de l'âme juive. C’est d'ailleurs l’une des choses les plus miraculeuses dans le monde d’aujourd’hui, que de voir la foi d’Israël ainsi maintenue dans cette perspective messianique.

C. T. Russell annonça que le rétablissement spirituel et territorial d'Israël serait effectué dans le Jour du Messie, « en ce jour-là », dans le temps présent ; qu'il devait être réimplanté sur « sa terre », dans le pays que D.ieu déclare lui avoir accordé et promis par Son Alliance de l'élever au rang mondial, non à cause de sa propre vertu, mais en raison de Sa promesse d'alliance, établie pour commencer avec Abraham, le premier Hébreu.

D'après ces quelques rappels de son implication et de son ministère désintéressés vis-à-vis du peuple juif, nous pouvons nous demander pourquoi C. T. Russell est si rarement mentionné dans la littérature sioniste.

Nous encourageons tous nos amis Juifs et non-Juifs à garder la foi dans les merveilleuses promesses qui sont en train de se réaliser en faveur d’Israël et, de là, pour l'humanité entière. Conservons la pleine confiance dans les assurances de l’Alliance abrahamique — « Et toutes les nations de la terre seront bénies en ta semence ».

Nous remercions tous nos amis et nos lecteurs de leur soutien, leur compréhension et leurs encouragements. 

ÉDITÉ PAR LA COMMISSION D'ISRAËL

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22/06/20

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